Hubert Tardy-Joubert, qui dirige depuis six mois l’Institut français de Tunisie, a tenu avant-hier à l’IFT sa première conférence de presse pour présenter les missions et priorités de son institution pour 2022. Temps forts de l’IFT pour les mois à venir.
« Nous sommes souvent identifiés au domaine culturel et à l’enseignement de la langue française, alors que nous travaillons également sur d’autres filières et représentons un réseau de coopération et de partenariat, qui agit pour et avec la jeunesse tunisienne dans les diverses régions de la Tunisie », commence par affirmer Hubert Tardy-Joubert dès le début de son intervention avant-hier à l’auditorium de l’IFT.
« Pour et avec la jeunesse tunisienne »
Selon le directeur nommé en septembre dernier à la tête de cette institution située au centre-ville de la Ville de Tunis, l’action de l’IFT se décline dans de multiples secteurs. Elle va de l’éducation et de la transmission de la langue française à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique, ainsi qu’aux mobilités étudiantes (Campus France), la consolidation des initiatives de la société civile entre autres dans les domaines de l’écologie et de l’égalité de genre, le soutien aux coopérations entre les collectivités locales françaises et tunisiennes, l’appui au monde de la culture par les formations destinées aux professionnels, les tournées en régions et la sensibilisation des publics.
Trois instituts, à Tunis, Sousse et Sfax et 16 lieux d’enseignement de la langue délivrant des certificats déployés dans les grandes villes, font de l’IFT la structure de coopération la plus ancrée dans le pays.
Un budget de 17 millions de dinars
Les trois grands domaines que l’IFT met, en œuvre avec l’ambassade de France, selon Hubert Tardy-Joubert sont l’éducation, la culture et la gouvernance. Sur les 17 millions de dinars représentant le budget de l’institution française, 52% sont destinés à l’éducation et à l’enseignement supérieur, 19% à la culture, 18% à la gouvernance et à la société et 11% au fonctionnement.
« Renforcer la maîtrise du français dans le système éducatif tunisien notamment en accompagnant le ministère dans sa démarche d’introduction de matières culturelles attrayantes, théâtre, livre, cinéma, dans les programmes d’enseignement du français et développer le réseau des écoles françaises labellisées France Education font partie de notre actuelle stratégie en matière d’éducation. D’autre part, 10 000 enseignants de français tunisiens seront bientôt, avec notre appui, formés en ligne », explique le directeur de l’IFT.
Il annonce que trois écoles françaises publiques verront le jour à Nabeul, Kairouan et Gafsa et que 28 établissements scolaires à programme français homologué ont ouvert ces dernières années en Tunisie. 10 500 élèves y poursuivent leurs études. 18 autres écoles et lycées sont candidats actuellement à cette marque. Objectif : tripler le nombre d’élèves scolarisés dans ce réseau d’ici 2030.
« Soutenir les échanges culturels entre la France et la Tunisie pour permettre l’accès à tous à la culture, et notamment les jeunes dans les régions, encourager les projets innovants, professionnaliser ce secteur et décentraliser les tournées des artistes, des écrivains et des productions sont les axes majeurs de notre politique cultuelle », a fait remarquer Hubert Tardy-Joubert.
Le retour petit à petit aux jauges normales dans les salles de cinéma et de concert sera l’occasion de retrouver une programmation culturelle habituelle. Ainsi comme l’annonce le directeur de l’IFT, La Nuit des idées, généralement organisée le mois de janvier, aura lieu cette année le 21 mai et aura pour thème « Reconstruire ensemble ». Des débats sur l’islamologie auront lieu au cours du mois de ramadhan. En juin, la Fête de la musique verra l’organisation d’un concert d’Imed Alibi à l’IFT et le retour de cinéma Manarat est prévu pour juillet. Deux grandes manifestations sont actuellement en cours de préparation pour l’automne prochain, un événement photographique et la venue de l’exposition Salammbô organisée au Mucem de Marseille cette année.
lapresse
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