Des négociations entre Kiev et Moscou s’ouvrent en début de semaine à Istanbul, l’Ukraine se disant prête à discuter « en profondeur » de sa neutralité, au moment où la situation humanitaire à Marioupol, dans l’est du pays, est décrite comme « catastrophique ». Suivez notre direct.
10 h 01 : le maire de Marioupol craint une catastrophe humanitaire majeure
Le maire de Marioupol, dans le sud-est de l’Ukraine, a déclaré que la ville assiégée depuis plusieurs semaines par les forces russes était au bord d’une catastrophe humanitaire et qu’elle devait être entièrement évacuée.
Selon Vadim Boichenko, environ 160 000 civils sont pris au piège à Marioupol, sans électricité.
Alors que 26 autobus attendaient de pouvoir évacuer des civils, les forces russes ont une nouvelle fois refusé de garantir la sécurité des évacuations, a ajouté le maire de Marioupol. « La Fédération de Russie se joue de nous », a-t-il déclaré.
9 h 03 : l’Ukraine n’attend pas d’avancée majeure dans les pourparlers avec la Russie
Un haut responsable ukrainien a déclaré ne pas s’attendre à des avancées majeures lors des pourparlers de paix qui doivent s’ouvrir ce lundi en Turquie entre l’Ukraine et la Russie.
« Je ne pense pas qu’il y aura une quelconque avancée sur les principaux sujets », a déclaré Vadim Denisenko, conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien.
7 h 45 : à Marioupol, 50 à 100 bombes quotidiennes, plus de 100 000 habitants bloqués
Immeubles déracinés, magasins ravagés… À Marioupol, 90 % des bâtiments sont détruits. « La ville est constamment sous les bombes », dit Serguei Orlov, maire adjoint de la ville.
Selon le maire de la ville, 50 à 100 bombes tombent quotidiennement sur cette ville portuaire stratégique de la mer d’Azov (sud-est de l’Ukraine). Ceux qui peuvent fuir se réfugient à Zaporijie, à 250 kilomètres, affichant le mot ‘ »enfant » sur le pare-brise afin de se protéger. En vain.
Les corps jonchent les rues. « On creusait des fosses dans les parcs de la ville et on y mettait des cadavres par centaines », raconte un habitant. « Un camion poubelle rempli de corps les déversaient dans la fosse ».
Ils sont encore 100 000 habitants bloqués dans la ville assiégée. « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide », affirme Iryna Venediktova, procureure générale en Ukraine. « Les théâtres de guerre ont des règles, des principes. De ce que nous voyons à Marioupol, il n’y a absolument aucune règle. »
Emmanuel Macron avait indiqué qu’il parlerait à son homologue russe, Vladimir Poutine, lundi ou mardi pour organiser une opération d’évacuation de Marioupol.
6 h 30 : Situation « catastrophique » à Marioupol
Dans la ville assiégée et bombardée depuis des semaines, « la population se bat pour survivre. La situation humanitaire est catastrophique », a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi le ministère ukrainien des Affaires étrangères sur son compte Twitter. « Les forces armées russes sont en train de transformer la ville en poussière », a-t-il ajouté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dénonçant de son côté un blocus total de cette ville que l’armée russe tente de prendre depuis des semaines.
« Toutes les entrées et sorties de la ville sont bloquées […], il est impossible de faire entrer à Marioupol des vivres et des médicaments », a-t-il affirmé dimanche soir. « Les forces russes bombardent les convois d’aide humanitaire et tuent les chauffeurs », a-t-il ajouté.
france24