Biniam Girmay devient à 21 ans le premier coureur africain à remporter, dimanche, Gand-Wevelgem, une classique cycliste flamande. L’Érythréen a devancé le Français Christophe Laporte dans le sprint final.
Une victoire historique pour Biniam Girmay : l’Érythréen rentre dans l’histoire du cyclisme en remportant, dimanche 27 mars, Gand-Wevelgem. Il s’agit de la première victoire d’un coureur d’un pays d’Afrique subsaharienne dans une classique cycliste.
Girmay, qui est âgé de 21 ans, a devancé le Français Christophe Laporte dans un sprint qui a réuni quatre coureurs au bout des 249 kilomètres.
🤩 This is history! 🇪🇷 @GrmayeBiniam wins Gent-Wevelgem after a phenomenal sprint! @LAPORTEChristop 🥈and @VgDries 🥉join him on the podium. #GWE22 pic.twitter.com/UNyWYP7eKx
— Gent-Wevelgem (@GentWevelgem) March 27, 2022
Médaillé d’argent dans la catégorie espoirs aux Mondiaux l’an passé, Girmay a signé la plus importante victoire d’un coureur d’Afrique subsaharienne dans le cyclisme.
L’Érythréen, passé professionnel en 2020 dans l’équipe française Delko, a rejoint le niveau WorldTour au printemps dernier. Il s’est affirmé en fin de saison en gagnant la Classic Grand Besançon avant d’entamer la saison 2021 par un succès fin janvier à Majorque.
Sous le soleil, la course n’a pu se décanter dans les différents « monts » malgré les attaques de la formation Jumbo.
Un quatuor en tête du peloton
Le champion de Belgique Wout van Aert a forcé l’allure dans la troisième et dernière ascension du Kemmel, à 34 kilomètres de l’arrivée, et a entraîné avec lui un petit groupe d’hommes forts (Asgreen, M. Pedersen, Laporte, van Baarle, Kragh Andersen, Mohoric puis Benoot) sans parvenir à creuser un écart suffisant par la suite sur les routes planes ramenant à Wevelgem.
Un quatuor (Laporte, Van Gestel, Stuyven, Girmay) s’est détaché à l’entrée des 25 derniers kilomètres et le peloton principal, comprenant plusieurs sprinteurs, a échoué à combler l’écart.
« C’est juste incroyable, je ne pouvais pas espérer tant ! », s’est exclamé Girmay, qui a prévu de rentrer dans son pays puis revenir en Europe afin de courir le Giro.
« J’ai un peu souffert sur les pavés, ce n’était vraiment pas confortable. Après je me suis senti de mieux en mieux et j’ai repris des places. Dans le sprint, j’avais affaire à des coureurs forts mais j’ai eu confiance », a ajouté le vainqueur qui a lancé le sprint de loin.
« Cela va changer beaucoup de choses pour mon futur et celui des coureurs africains », a conclu l’Érythréen, représentant d’un cyclisme en pleine ascension symbolisé par l’organisation des Mondiaux route 2025 au Rwanda.
AFP
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