Les forêts jouent un rôle très important dans la lutte contre le réchauffement climatique, mais pas seulement en recyclant du carbone.
On dit souvent que la forêt amazonienne est le “poumon de la planète”. Une analyse peut-être exagérée et inexacte d’un point de vue scientifique mais qui démontre bien le rôle joué par les forêts dans l’équilibre climatique de la planète. En effet, il est aujourd’hui reconnu que les grands espaces verts récupèrent près de 20% de nos émissions de dioxyde de carbone sont capturées par les forêts de la planète.
Mais selon une toute nouvelle étude, publiée dans la revue Frontiers in Forests and Global Change, l’impact de la forêt est bien plus grand que nous ne l’imaginions. En effet, les chercheurs expliquent les conséquences biophysiques des forêts. Par exemple, leur impact sur le cycle de l’eau ou encore les échanges d’énergie avec l’atmosphère, ou encore la rugosité du sol.
Les chercheurs expliquent que ces activités de la forêt ont plus d’impact, à l’échelle locale, sur le bon développement de la faune et de flore que les mécanismes liés à la capture du carbone. Comme l’explique l’article scientifique, les forêts jouent un rôle de thermomètre sur la planète. En plus de refroidir cette dernière, la végétation atténue également les extrêmes de chaleur, l’intensité des sécheresses et, aux hautes latitudes, les extrêmes froids.
Les forêts : le thermomètre de la Terre
Or ce sont justement ces périodes de sécheresse et d’extrême chaleur qui sont à l’origine des plus grandes catastrophes écologiques. Pour Déborah Lawrence, auteure principale de l’étude : « les personnes vivant avec la déforestation souffrent déjà des effets de ce monde plus chaud et plus extrême. La restauration des forêts les ramènerait à un climat plus vivable ».
Selon cette étude, il faut prendre en compte le côté biophysique des forêts et pas simplement leur impact sur le carbone présent dans l’atmosphère. L’étude explique donc qu’il faut traiter tous les effets des forêts sur un seul et même plan de lecture. En prenant l’ensemble de ces facteurs en question, il est possible de se faire une meilleure idée de l’impact d’une forêt sur la planète, à l’échelle locale et aussi mondiale.
Déforestation : le drame aux multiples conséquences
Ainsi la déforestation a plusieurs mauvais effets. Si elle réduit de facto l’effet de récupération du dioxye de carbone, elle expose également les terres à la sécheresse et aux températures extrêmes. Cette nouvelle étude montre à quel point la forêt est un écosystème complexe « bien plus qu’on ne le pensait auparavant », explique Wayne Walker, coauteur de l’étude.
Il continue en expliquant que « les avantages de garder les forêts intactes sont clairs, il est donc impératif que nous donnions la priorité à leur protection ». Même son de cloche du côté de Louis Verchot, lui aussi présent dans l’étude qui décrit les forêts comme « la clé de l’atténuation – du réchauffement climatique – mais aussi de l’adaptation».
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