Contrefaçon : une usine de fabrication de faux miel démantelée à Bafoussam

Elle a été découverte par les éléments du bureau spécial de recherches et enquêtes criminelles de cette ville.

Il devient risquer de consommer du miel dans la ville de Bafoussam, dans la région de l’Ouest au Cameroun. D’après nos confrères de Canal 2 International, une usine de fabrication de faux miel a été découverte au quartier Ngouache 1 à Bafoussam. Elle était dissimulée dans une ferme avicole.

Vendu entre 2500 et 3000 F CFA le litre, ce miel impur était fait à base du sucre en poudre déversé en quantité dans des marmites d’eau bouillante.

Pour obtenir un produit proche du miel naturel, les propriétaires de cette usine faisaient un mélange de glucose, de la mélasse et du sirop. Une fois le mélange obtenu, ils le remplissaient dans des seaux avant de le conditionner dans des bouteilles d’un litre pour commercialisation dans les marchés.

Ces contrefacteurs ont été débusqués par les éléments du bureau spécial de recherches et enquêtes criminelles de la gendarmerie de Bafoussam. Ils sont gardés à vue et seront présentés dans les prochains jours aux autorités judiciaires pour jugement.

Selon le Projet de développement et d’élevage (Prodel), le Cameroun produit 3341 tonnes de miel et 200 tonnes de cire par an. C’est depuis 2015. Il en exporte 900 tonnes à destination du Nigeria et en Europe.

La délivrance du brevet au miel d’Oku en 2013 par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle, OAPI, a fait revoir le prix du litre à la hausse. Il est passé de 1.500 à plus ou moins 5.000 francs. Cette hausse de l’ordre de 350 à 500% provient aussi de l’abandon des ruches dans la région de l’Adamaoua.

Comme en matière de production de viande rouge, c’est encore le producteur majoritaire de miel au Cameroun : 70%. Les producteurs de miel individuels fuient les prises d’otages en brousse. Les apiculteurs sont confrontés au manque de local clos pour effectuer leur production et d’ustensiles consacrés au traitement du miel.

À cela, il faut ajouter l’absence d’une organisation du marché du miel. Les petits producteurs vivent de leurs récoltes et ventes. Peut-on penser que, l’absence d’organisation de ce secteur laisse prospérer la contrefaçon ?

journaldecameroun

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