Israël : nouvelle attaque meurtrière, près de Tel-Aviv, la troisième en une semaine

Israeli security forces and emergency personnel gather at the scene of a shooting attack on March 29, 2022 in Bnei Brak. - Attacks in different locations near the Israeli city of Tel Aviv killed at least four people, emergency responders said. "Five were wounded in two separate locations of Bnei Brak, of whom two died," said Eli Bin, the head of the Magen David Adom emergency responders. Bnei Brak is an ultra-orthodox town near Tel Aviv. (Photo by JACK GUEZ / AFP)

L’État hébreu déplore une troisième attaque armée en une semaine. Un homme circulant en voiture a tiré sur des passants en banlieue de Tel-Aviv, faisant au moins cinq morts. L’assaillant a été abattu par la police et l’attaque n’a pas encore été revendiquée.

Au moins cinq personnes ont été tuées, mardi 29 mars, dans des attaques armées en banlieue de la métropole israélienne Tel-Aviv. La police a affirmé avoir abattu l’assaillant sans en révéler l’identité. Il s’agit de la troisième attaque en Israël en une semaine.

« Nous avons malheureusement constaté la mort de cinq personnes », a déclaré à la chaîne Kan, Elie Bin, directeur de la Magen David Adom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge.

« Deux ressortissants ukrainiens de 23 et 32 ans » figurent parmi les victimes de cette attaque qui a fait cinq morts dont un policier, a annoncé la police dans un communiqué.

L’ambassade d’Ukraine en Israël a condamné dans un communiqué « l’attaque terroriste haineuse à Bnei Brak qui a fait cinq morts. Et c’est avec une profonde douleur que nous confirmons que deux citoyens ukrainiens sont au nombre des victimes ». es autorités israéliennes ont indiqué que les deux Ukrainiens tués étaient des ouvriers et non des réfugiés ou des demandeurs d’asile.

En soirée, des résidents de Bnei Brak, ville ultra-orthodoxe en banlieue de Tel-Aviv, puis de la localité voisine de Ramat Gan, ont fait état d’un homme circulant en voiture et ouvrant le feu sur des passants.

L’attaque, confirmée par la police, n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a condamné ces violences. « Le meurtre de civils palestiniens et israéliens ne fait qu’aggraver davantage la situation alors que nous nous efforçons tous d’atteindre la stabilité », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a annoncé réunir dans la soirée de hauts responsables sécuritaires pour faire le point sur la situation. « Israël est confronté à une vague de terrorisme arabe meurtrière », a-t-il tweeté après l’attaque.

« Nous condamnons fermement l’attaque terroriste d’aujourd’hui à Bnei Brak, en Israël (…). Cette violence est inacceptable. Les Israéliens, comme toutes les personnes à travers le monde, devraient pouvoir vivre en paix et sans peur », a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.

« De tels actes de violence ne peuvent jamais être justifiés et doivent être condamnés par tous », a affirmé le chef de l’ONU selon un communiqué de son porte-parole.

Troisième attaque meurtrière en une semaine
Dimanche à Hadera, dans le nord d’Israël, deux policiers, dont une Franco-Israélienne, avait été tués dans une fusillade revendiquée par l’organisation jihadiste État islamique (EI). La police israélienne a identifié les assaillants, qui ont été abattus et décrits comme des agents arabes israéliens de l’EI.

Le 22 mars, à Beer-Sheva dans le sud, ce sont quatre Israéliens, deux hommes et deux femmes, qui sont morts dans une attaque au couteau et à la voiture-bélier perpétrée par un homme inspiré de l’idéologie du groupe EI.

L’assaillant de Hadera, abattu par la police, était un enseignant condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein de l’EI et pour des prêches faisant son apologie.

L’attaque de l’EI à Hadera saluée par le Hamas
Après l’attaque de dimanche, les mouvements islamistes armés palestiniens du Hamas et du Jihad islamique ont salué une « opération héroïque ». Le Hamas, groupe au pouvoir dans la bande de Gaza, a estimé qu’il s’agissait d’une « réponse naturelle et légitime à l’occupation » et aux « crimes » d’Israël.

Ces attaques surviennent au moment où des rencontres se multiplient pour tenter d’atténuer les tensions à l’approche du ramadan, mois de jeûne musulman qui doit débuter en fin de semaine.

En 2021, des heurts entre forces israéliennes et manifestants palestiniens pendant le ramadan à Jérusalem, notamment sur l’esplanade des Mosquées, avaient mené à une guerre meurtrière de 11 jours entre le Hamas, au pouvoir à Gaza, et l’armée israélienne.

 AFP

1 Commentaire

Laisser un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

You may like