Les leaders occidentaux prudents face aux promesses russes de désescalade

Les nouveaux pourparlers de mardi entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul ont été « significatifs », d’après Moscou. À leur issue, le Kremlin a déclaré que l’activité militaire « en direction de Kiev et Tchernihiv » allait être réduite « radicalement ». En fin de journée, Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont entretenus par téléphone. Mais « à ce stade », une opération humanitaire à Marioupol n’est pas possible, selon l’Élysée. Voici le fil du 29 mars.

5 h 28 : Donald Trump appelle Vladimir Poutine à dévoiler des informations sur le fils de Joe Biden
Dans une interview diffusée mardi par l’émission « Just the News » du média « Real America’s Voice », Donald Trump assure que l’épouse d’un maire de Moscou a donné 3,5 millions de dollars à Hunter Biden et sa « famille ». « C’est beaucoup d’argent. Elle lui a donné 3,5 millions de dollars et je pense que Poutine aurait la réponse à ça. Je pense qu’il devrait la rendre publique », a dit l’ex-président américain.

5 h 13 : risque d’arrestation arbitraire pour les Américains en Russie, avertit Washington
Le département d’État a mis en garde contre « la possibilité de harcèlement de citoyens américains » par les forces de sécurité russes, « y compris l’arrestation » et « l’application arbitraire de la loi locale », en raison de la position de Washington concernant l’invasion russe de l’Ukraine et des sanctions imposées à Moscou.

Cet avertissement a été publié alors que la star américaine de basket-ball Brittney Griner est détenue en Russie depuis plus d’un mois.

2 h 43 : le directeur du Programme alimentaire mondial met en garde contre la « dévastation »
« (Le conflit) ne décime pas seulement l’Ukraine et la région, il aura un impact mondial qui dépassera tout ce que nous avons pu connaître depuis la Seconde Guerre mondiale », a déclaré le directeur du Programme alimentaire mondial, David Beasley, devant le Conseil de sécurité des Nations unies.

David Beasley a indiqué que 50 % du grain acheté par le PAM provenait d’Ukraine – « Vous pouvez donc imaginer l’effet dévastateur que cela va avoir sur nos opérations », en a-t-il conclu. « Les fermiers se trouvent sur les lignes de front », a-t-il déclaré.

Le directeur du PAM a ajouté que la crise était aggravée par un manque de produits fertilisants en provenance de Biélorussie et de Russie. « Si vous n’utilisez pas d’engrais sur les cultures, votre rendement diminuera d’au moins 50 %. Nous sommes donc confrontés à ce qui pourrait être une catastrophe s’ajoutant à une catastrophe dans les mois à venir », a dit David Beasley.

1 h 34 : l’état-major ukrainien reste sceptique
« Le soi-disant ‘retrait des troupes’ (russes) est probablement une rotation d’unités individuelles qui vise à tromper le commandement militaire des Forces armées ukrainiennes », a jugé l’état-major ukrainien dans un communiqué mardi soir.

23 h 22 : à l’ONU, la Russie accusée d’avoir provoqué une « crise alimentaire mondiale »
Le président russe « Vladimir Poutine a commencé cette guerre. Il a créé cette crise alimentaire mondiale. Et il est celui qui peut l’arrêter », a martelé la numéro deux de la diplomatie américaine, Wendy Sherman, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation humanitaire en Ukraine. « La Russie et le président Poutine portent, seuls, la responsabilité d’avoir fait la guerre à l’Ukraine et des conséquences de cette guerre sur la sécurité alimentaire mondiale », a insisté la secrétaire d’État adjointe.

L’ambassadeur de France à l’ONU, Nicolas de Rivière, a enfoncé le clou en jugeant que « l’agression de la Russie contre l’Ukraine augmentait le risque de famine à travers le monde ».

De fait, a rétorqué son homologue russe Vassily Nebenzia, « les véritables raisons des graves turbulences sur les marchés mondiaux de l’alimentation ne sont en aucun cas dues aux agissements de la Russie, mais plutôt à l’hystérie incontrôlée des sanctions lancées par l’Occident contre » Moscou.

23 h : pourquoi la prudence s’impose après les pourparlers positifs d’Istanbul
Les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine ont été « significatifs » d’après le clan russe, mais les États-Unis et leurs alliés européens prennent avec précaution les annonces de désescalade du Kremlin. D’après Joséphine Staron, directrice des études du think tank Synopia, « il faut rester prudent » car « on est habitués à ce que Vladimir Poutine dise certaines choses et fasse le contraire ».

22 h 10 : l’Ukraine n’a pas l’intention de relâcher ses efforts militaires, prévient Zelensky
Dans un message vidéo posté sur le réseau Telegram, Volodymyr Zelensky a réagi aux pourparlers qui se sont tenus à Istanbul entre les émissaires d’Ukraine et de Russie. Le président ukrainien les a qualifiés de « positifs ». Toutefois, son pays n’a pas pour autant « l’intention de relâcher » ses efforts militaires. Volodymyr Zelensky rappelle que les avancées diplomatiques « ne taisent pas les explosions ou les obus russes » et que « l’armée russe a toujours un potentiel important pour poursuivre les attaques ».

Plus tôt mardi, le Kremlin avait indiqué qu’une solution humanitaire n’était possible à Marioupol qu’à condition que les « nationalistes ukrainiens arrêtent de résister et déposent les armes ».

Dans son allocution, le président Zelensky soutient qu’une levée des sanctions occidentales contre la Russie ne « peut être envisagée qu’une fois la guerre terminée et que nous aurons récupéré ce qui est à nous ».

20 h : dans l’Est, Kharkiv pilonné quasi-quotidiennement
Après Marioupol, Kharkiv est la deuxième ville la plus bombardée par l’armée russe. Les jours les plus intenses, on compte une centaine de frappes. Les explosions sont régulières, comme le constate sur place Roméo Langlois, envoyé spécial de France 24. Impossible de savoir combien de personnes ont perdu la vie ici, car beaucoup de victimes gisent sous les décombres. Mais on redoute au moins 300 morts, et encore plus de blessés.

19 h 40 : les États-Unis et leurs alliés européens d’accord pour « continuer d’accroître le coût payé par la Russie »
Peu après le Royaume-Uni, qui a rappelé qu’il ne peut y avoir « aucune relâche de la détermination occidentale » vis-à-vis de Moscou, les États-Unis se veulent aussi clairs quant au maintien de la stratégie adoptée avec également avec l’Allemagne, la France et l’Italie. « Les leaders ont affirmé leur détermination à continuer d’accroître le coût payé par la Russie pour ses offensives brutales en Ukraine, et à continuer de fournir à l’Ukraine une assistance pour se défendre », assure la Maison Blanche dans un communiqué.

19 h 18 : les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Italie contre tout « relâchement » face à la Russie
Le président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Boris Johnson, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le président du Conseil des ministres italien Mario Draghi se sont entretenus lors d’une conversation téléphonique mardi. Selon un porte-parole de Boris Johnson, ils sont convenus qu’il ne pouvait y avoir « aucun relâchement de la détermination occidentale tant que l’horreur infligée à l’Ukraine ne serait pas terminée ».

« (Vladimir) Poutine remue le couteau dans la plaie ouverte de l’Ukraine dans le but de forcer le pays et ses alliés à capituler. Le Premier ministre a insisté auprès des autres dirigeants sur la nécessité de se montrer implacables dans notre réponse », a ajouté le porte-parole.

18 h 59 : une opération humanitaire à Marioupol impossible « à ce stade », annonce la France
Après l’entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, l’Élysée annonce qu’une opération humanitaire à Marioupol n’est pas possible « à ce stade ». Le président français a présenté l’opération d’évacuation envisagée avec la Turquie et la Grèce. Le chef d’État russe a assuré qu’il « allait y réfléchir ».

Le Kremlin indique que « pour trouver une solution à la situation humanitaire difficile dans cette ville, les combattants nationalistes ukrainiens doivent arrêter de résister et déposer les armes ». Les combats à Marioupol ont déjà fait 5 000 morts, et on compte encore près de 100 000 civils pris au piège dans la ville.

Par ailleurs, le président français a indiqué à son homologue russe qu’il n’est pas possible que la France paye le gaz russe en roubles. Vladimir Poutine avait annoncé, le 23 mars, que la Russie allait exiger le paiement en roubles de ses livraisons de gaz aux « pays inamicaux ».

18 h 41 : les États-Unis se méfient d’un possible « redéploiement » des forces russes autour de Kiev
Un responsable américain a émis une mise en garde après que la Russie a annoncé une réduction de ses activités militaires en direction de Kiev et Tchernihiv. « Tout mouvement des forces russes autour de Kiev » constituerait « un redéploiement, pas un retrait », indique-t-il. « Le monde devrait être préparé à la poursuite d’offensives majeures contre d’autres régions de l’Ukraine », ajoute ce responsable, selon lequel le changement de stratégie militaire « ne devrait pas être confondu avec une fin de conflit de la part de la Russie ».

17 h 13 : nouvel entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine
L’Élysée indique qu’un entretien téléphonique est « en cours » entre les deux chefs d’État. Emmanuel Macron a martelé plusieurs fois, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février, qu’il veut maintenir le contact avec Vladimir Poutine.

Le président français avait auparavant déclaré qu’il voulait discuter avec son homologue russe « pour sécuriser l’opération humanitaire à Marioupol », précisant que l’objectif était de la lancer « dans les tout prochains jours », en reprochant à la Russie un « non-respect du droit humanitaire international ».

16 h 57 : les États-Unis ne voient pas de « signes de réel sérieux » de Moscou dans les négociations
Washington doute encore du « réel sérieux » de la Russie dans les négociations avec l’Ukraine, affirme le secrétaire d’État américain Antony Blinken, après l’annonce d’avancées dans les discussions entre Kiev et Moscou à Istanbul. « Je n’ai rien vu qui puisse suggérer qu’il y a un véritable mouvement parce que nous n’avons pas vu de signes de réel sérieux de la part de la Russie », a-t-il déclaré depuis le Maroc, où il est en visite.

De son côté, le Royaume-Uni jugera « (Vladimir) Poutine et son régime sur ses actes, pas ses paroles » selon un porte-parole du Premier ministre Boris Johnson.

15 h 33 : l’Ukraine veut que la Russie ne s’oppose pas à son adhésion à l’UE
L’Ukraine réclame, dans le cadre de ses propositions de sortie de crise, que la Russie ne s’oppose pas à son éventuelle adhésion à l’Union européenne. C’est ce que déclare le principal négociateur russe, Vladimir Medinski, cité par l’agence RIA. Kiev a soumis à Moscou un ensemble de propositions, notamment l’adoption d’un statut neutre en échange de garanties pour sa sécurité, pour mettre fin au conflit.

15 h 26 : la Turquie salue les « progrès les plus significatifs » depuis le début de la guerre
Mevlüt Cavusoglu, le ministre des Affaires étrangères turc, salue les pourparlers de mardi entre l’Ukraine et la Russie à Istanbul : « Il s’agit des progrès les plus significatifs depuis le début des négociations ». Il ajoute que ces discussions ne reprendront pas mercredi.

15 h 00 : le point sur les pourparlers d’Istanbul
Depuis Istanbul, notre correspondant Ludovic de Foucaud revient sur les discussions entre les délégations ukrainienne et russe mardi. Les pourparlers ont été assez « significatifs » pour qu’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine soit désormais envisageable.

14 h 57 : l’euro et le rouble grimpent après les négociations Russie-Ukraine positives
L’euro monte fortement face au dollar américain mardi, profitant des avancées des négociations Russie-Ukraine, tout comme le rouble russe, qui réagit encore plus. La monnaie unique européenne, en berne depuis plusieurs semaines alors que le conflit pèse sur les perspectives économiques du continent, prend 1,2 % à 1,1121 dollar, tandis que le rouble grimpe en flèche de 10,5 % à 85,42 roubles pour un dollar vers 12 h 45 GMT.

14 h 36 : les conditions sont désormais « suffisantes » pour une rencontre Zelensky-Poutine
Les conditions pour une première rencontre entre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue russe, Vladimir Poutine, depuis le début de l’invasion russe, sont désormais « suffisantes » après une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens mardi en Turquie, a affirmé le négociateur ukrainien en chef .

« Les résultats de la réunion d’aujourd’hui sont suffisants pour une rencontre au niveau des chefs d’État », a déclaré David Arakhamia. Depuis le début du conflit, Moscou a toujours refusé une telle proposition de Kiev.

14 h 20 : l’Ukraine veut un « accord international » garantissant sa sécurité
L’Ukraine réclame un « accord international » pour garantir sa sécurité, dont seraient signataires plusieurs pays garants, indique David Arakhamia, le négociateur en chef ukrainien, après plusieurs heures de pourparlers russo-ukrainiens à Istanbul.

« Nous insistons pour qu’il s’agisse d’un accord international qui sera signé par tous les garants de la sécurité. Nous voulons un mécanisme international de garanties de sécurité […] », explique David Arakhamia.

14 h 12 : la Russie va réduire « radicalement » son activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv
La Russie va radicalement réduire son activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv en Ukraine, après des pourparlers russo-ukrainiens « substantiels » à Istanbul, indiquent des négociateurs russes.

« Les négociations sur un accord sur la neutralité et le statut non-nucléaire de l’Ukraine entrant dans une dimension pratique […], il a été décidé, pour accroître la confiance, de réduire radicalement l’activité militaire en direction de Kiev et de Tcherniguiv », a déclaré à Istanbul le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine.

Selon un négociateur russe, les pourparlers ont été « significatifs ». Le chef de la délégation russe et représentant du Kremlin, Vladimir Medinski, a fait état de « discussions substantielles » et dit que les propositions « claires » de l’Ukraine en vue d’un accord allaient être « étudiées très prochainement et soumises au président » Vladimir Poutine.

13 h 43 : fin de la réunion entre Russes et Ukrainiens à Istanbul
La réunion entre négociateurs russes et ukrainiens organisée à Istanbul est terminée, annonce l’ambassade d’Ukraine à Ankara.

Les discussions ont duré quatre heures, entrecoupées de plusieurs pauses. On ignore encore si elles reprendront mercredi.

13 h 21 : la Russie expulse 10 diplomates des pays baltes
La Russie a annoncé l’expulsion de dix diplomates des pays baltes, en représailles à une mesure similaire contre des représentants de Moscou dans le contexte des tensions autour de l’Ukraine.

Les accréditations de quatre diplomates de l’ambassade de Lituanie, trois de celle de Lettonie et trois des missions estoniennes ont été retirées, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

13 h 20 : au moins sept morts et 22 blessés dans la frappe russe à Mykolaïv
Au moins sept personnes ont été tuées et 22 autres blessées dans la frappe russe ayant partiellement détruit le bâtiment de l’administration régionale de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine, selon un nouveau bilan donné par le président ukranien, Volodymyr Zelensky.

« Il n’y avait pas de visées militaires à Mykolaïv, les habitants de Mykolaïv ne présentaient aucune menace contre la Russie. Et malgré cela, comme tous les Ukrainiens, ils sont devenus les cibles des troupes russes », a-t-il affirmé lors d’une adresse au Parlement danois.

12 h 59 : les attaques russes contre Marioupol sont un « crime contre l’humanité »
Les attaques russes contre Marioupol sont un « crime contre l’humanité », a dénoncé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans un discours devant le Parlement danois.

« Ce que les troupes russes font à Marioupol est un crime contre l’humanité, qui se déroule en direct sous les yeux de la planète », a-t-il dit lors d’une intervention en visioconférence, les accusant de bombarder volontairement les abris des civils dans cette ville assiégée.

12 h 48 : Decathlon annonce la « suspension » de ses activités en Russie
Le groupe français spécialisé dans les articles de sport Decathlon, sous pression depuis le début de la guerre en Ukraine, a annoncé dans un communiqué la suspension de ses activités en Russie, en raison de problèmes d’approvisionnement.

« Respectant scrupuleusement les sanctions internationales, Decathlon constate que les conditions d’approvisionnement ne sont plus réunies pour poursuivre son activité en Russie. Decathlon est amené à suspendre l’exploitation de ses magasins », écrit dans son communiqué l’enseigne de la galaxie Mulliez, qui a jusque-là maintenu en Russie les activités de ses marques Auchan et Leroy-Merlin.

12 h 35 : le Japon va interdire les exportations de produits de luxe vers la Russie
Le Japon interdira, à partir du 5 avril, l’exportation vers la Russie de voitures de luxe et autres produits haut de gamme dans le cadre d’un nouveau paquet de sanctions en réponse à l’invasion de l’Ukraine, a déclaré le ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie.

La nouvelle liste de produits interdits à l’exportation comprend 19 catégories, des voitures d’une valeur supérieure à 6 millions de yens (environ 44 000 euros) aux bijoux, montres, cosmétiques, alcools et objets d’art d’un prix supérieur à 40 000 yens (290 euros), a précisé le ministère dans un communiqué.

12 h 03 : la Croix-Rouge demande à Moscou et Kiev de s’entendre sur les évacuations
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé la Russie et l’Ukraine à tout faire pour parvenir à un accord sur une évacuation sécurisée des civils de Marioupol et d’autres villes assiégées par l’armée russe, lors des négociations qui ont débuté entre les deux parties en Turquie.

Le directeur général du CICR, Robert Mardini, a déclaré à Reuters que son organisation ne participait pas à des évacuations forcées de civils – une méthode utilisée par l’armée russe en Syrie –, disant n’avoir aucune « information de première main » sur le fait que de tels déplacements de population auraient lieu en Ukraine.

Il a déploré que la Croix-Rouge soit la cible d’une « campagne de désinformation » sur les réseaux sociaux.

11 h 40 : entretien Poutine-Macron à 16 h 30 (heure de Paris)
Emmanuel Macron et Vladimir Poutine vont de nouveau se parler au téléphone à 16 h 30, heure de Paris (14 h 30 GMT), a annoncé l’Élysée, notamment au sujet d’une opération humanitaire d’évacuation dans la ville ukrainienne assiégée de Marioupol organisée avec la France, la Grèce et la Turquie.

Le président français a déclaré qu’il voulait discuter avec son homologue russe « pour sécuriser l’opération humanitaire à Marioupol », précisant que l’objectif était de la lancer « dans les tout prochains jours », en reprochant à la Russie un « non-respect du droit humanitaire international ».

11 h 31 : la France se prépare pour d’éventuelles coupures ciblées
La France se prépare à de possibles coupures ciblées de gaz chez d’importants consommateurs pour faire face à une éventuelle interruption de l’approvisionnement russe l’hiver prochain, ont indiqué le gouvernement et le gestionnaire du réseau de distribution.

« On attend la sortie d’un décret délestage, que le gouvernement doit sortir ces prochains jours », a indiqué lors d’une conférence de presse Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF, le réseau de distribution de gaz.

11 h 15 : au moins deux morts dans la frappe russe sur l’administration de Mykolaïv
Deux corps sans vie ont été sortis des gravats après une frappe russe sur le bâtiment de l’administration régionale de Mykolaïv, touchée par une frappe russe, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Les autorités de cette ville proche d’Odessa, dans le sud-ouest de l’Ukraine, avaient annoncé précédemment que les secours cherchaient huit civils et trois militaires sous les décombres.

11 h 04 : pas de ministres polonais et tchèque à Budapest pour une réunion sur l’Ukraine
Les ministres polonais et tchèque de la Défense ne participeront pas à une réunion prévue mercredi à Budapest du groupe de Visegrad, dit V4, en raison des liens de la Hongrie avec le Kremlin, ont annoncé des responsables.

Le ministre polonais Mariusz Blaszczak « n’ira pas » à Budapest, a indiqué à l’AFP son service de presse sans autre précision.

11 h 02 : le directeur général de l’AIEA en Ukraine pour discuter de la sécurité des sites nucléaires
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, se trouve en Ukraine « pour des discussions avec des responsables du gouvernement [afin de fournir] une assistance technique » garantissant la sécurité des installations nucléaires, selon un communiqué de l’instance onusienne.

« Le conflit militaire pose un danger sans précédent pour les centrales et autres sites du pays. Nous devons prendre des mesures urgentes pour nous assurer qu’elles continuent à fonctionner en toute sûreté et réduire le risque d’un accident », a déclaré Rafael Grossi, cité par le communiqué.

09 h 43 : l’administration régionale de Mykolaïv touchée par une frappe russe
Une frappe russe a touché le siège de l’administration régionale de Mykolaïv, ville proche d’Odessa qui connaissait un répit dans les bombardements ces derniers jours, a indiqué sur Facebook le gouverneur de cette région du sud de l’Ukraine.

« Le bâtiment de l’administration régionale touché », a écrit le gouverneur Vitaly Kim, assurant que la plupart des personnes se trouvant à l’intérieur étaient indemnes. « On cherche huit civils et trois militaires », a précisé le responsable.

09 h 32 : l’oligarque russe Abramovitch participe aux négociations à Istanbul
Le milliardaire russe Roman Abramovitch l’un des oligarques russes visés par des sanctions occidentales en raison de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, participe aux pourparlers de paix entre les délégations ukrainienne et russe à Istanbul.

09 h 30 : ouverture des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul
Les pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne à Istanbul ont commencé peu après 10 h 30 (07 h 30 GMT), a rapporté l’agence officielle turque Anadolu.

C’est la première fois que les délégations des deux pays, arrivées la veille en Turquie, se retrouvent en présence après plusieurs rounds de pourparlers en visioconférence.

09 h 24 : reprise des évacuations par les couloirs humanitaires après une suspension
L’Ukraine a annoncé mardi une reprise des évacuations de civils via trois couloirs humanitaires, notamment depuis la ville assiégée de Marioupol, après une journée de suspension par crainte de « provocations » russes.

« Trois couloirs humanitaires ont été validés pour aujourd’hui », a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk dans une vidéo diffusée sur Telegram.

9 h : le groupe russe Wagner déployé dans l’est de l’Ukraine (Défense britannique)
Des mercenaires russes du groupe Wagner se sont déployés dans l’est de l’Ukraine, a indiqué le ministère britannique de la Défense, qui estime que plus de 1 000 combattants de la sulfureuse société paramilitaire pourraient être amenés à combattre dans le pays.

« La compagnie privée militaire russe du groupe Wagner s’est déployée dans l’est de l’Ukraine », a indiqué le ministère dans un point de situation publié sur son compte Twitter.

08 h 48 : la Russie et l’Ukraine « ont des préoccupations légitimes », affirme Erdogan
La Russie et l’Ukraine ont toutes deux « des préoccupations légitimes », a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan en accueillant les délégations de négociateurs des deux pays à Istanbul, les appelant à « mettre un terme à cette tragédie ».

Les pourparlers entre les deux délégations doivent commencer après cette réception, dans le palais de Dolmabahçe à Istanbul où la présidence turque dispose de bureaux.

8 h 30 : Irpin reprise aux forces russes, selon l’Ukraine
L’Ukraine a annoncé lundi soir que la ville d’Irpin, théâtre de féroces combats dans la banlieue de Kiev, avait été reprise aux forces russes. Mais la situation reste instable. Le point avec notre correspondant à Kiev, Gulliver Cragg.

8 h : Marioupol, ville en ruines
Après des bombardements et un siège qui dure depuis un mois, au moins 5 000 personnes ont été tuées dans cette cité portuaire du sud-est de l’Ukraine, selon les autorités locales. Ceux qui ont fui racontent cet enfer dans ce reportage.

7 h : l’oligarque russe Abramovitch et des négociateurs ukrainiens ont souffert d’un possible « empoisonnement »
L’oligarque russe Roman Abramovitch, qui tente de jouer les médiateurs entre Moscou et Kiev pour faire cesser la guerre en Ukraine, a souffert de symptômes qui font penser à un possible empoisonnement, a indiqué lundi à l’AFP une source proche du dossier, confirmant des informations du Wall Street Journal.

Après une réunion dans la capitale ukrainienne courant mars, le milliardaire propriétaire du club de football anglais Chelsea ainsi qu’au moins deux hauts responsables de l’équipe de négociateurs ukrainiens « ont développé des symptômes », a écrit le journal américain en citant des « personnes au courant de cette situation ». Yeux rougis et larmoyants, visage et mains qui pèlent : ces symptômes se sont ensuite améliorés « et leurs vies ne sont pas en danger », a-t-il ajouté.

6 h 30 : des pourparlers russo-ukrainiens s’ouvrent à Istanbul

En amont des discussions prévues mardi à Istanbul, le ministre ukrainien des Affaires étrangères a prévenu que Kiev ne concéderait aucune vie humaine, ni territoire, ni sa souveraineté. « Le programme minimum, ce seront les questions humanitaires, et le programme maximal est de parvenir à un accord de cessez-le-feu », a déclaré Dmytro Kouleba à la télévision publique.

À Washington, un haut représentant du département d’État américain a signifié que le président russe, Vladimir Poutine, ne semblait pas disposé à effectuer de compromis pour mettre fin à la guerre.

Un conseiller du ministère ukrainien de l’Intérieur s’est dit sceptique sur l’hypothèse que les pourparlers permettent des avancées.

Le porte-parole du Kremlin, Dimitry Peskov, a estimé qu’il était important que les discussions en face-à-face se poursuivent, même si elles n’ont jusqu’à présent pas abouti à des résultats.

5 h 30 : sirènes d’alerte en Ukraine en amont de pourparlers avec la Russie
Des sirènes d’alerte ont retenti mardi avant l’aube à travers l’Ukraine, à quelques heures de pourparlers en Turquie entre négociateurs ukrainiens et russes, lors desquels Kiev espère obtenir un cessez-le-feu, mais n’entend effectuer aucune concession territoriale ou sur sa souveraineté.

france24

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