Quelques heures après que le gouvernement éthiopien a annoncé une « trêve humanitaire illimitée », les rebelles tigréens du TPLF s’engagent à leur tour à cesser les hostilités. Un signal positif, mais qui ne signifie pas nécessairement le retour immédiat de l’aide humanitaire dans la région.
La réponse du TPFL est un pas dans la bonne direction. Dans leur communiqué diffusé ce vendredi matin, les rebelles du Tigré s’engagent en effet à leur tour à « mettre en œuvre » « une cessation des hostilités, effective immédiatement ». En réponse donc à la trêve « illimitée » annoncée jeudi par Addis-Abeba. Des déclarations censées à première vue permettre un retour de l’aide humanitaire dans le Tigré, sous blocus depuis décembre dernier.
Mais il reste une équation délicate à résoudre. En plus d’un cessez-le-feu, Addis-Abeba attend des rebelles tigréens qu’ils retirent leurs troupes de la région voisine de l’Afar. C’est ce qu’a assuré le ministre éthiopien des Affaires étrangères.
Or le TPFL ne répond pas sur ce point dans son communiqué. Au contraire, il demande au gouvernement éthiopien de « prendre des mesures concrètes pour faciliter l’accès sans restriction au Tigré » et semblent en faire un préalable avant un repli, selon des sources diplomatiques. D’autant qu’en décembre dernier, déjà dans l’espoir d’une aide humanitaire rapide pour le Tigré, le TPLF avait reculé. Or cette aide n’est pas arrivée.
rfi