Buitoni: le préfet du Nord interdit la production de pizzas dans l’usine

Le préfet du Nord a interdit la production de pizzas au sein de l’usine Buitoni à Caudry, après plusieurs cas graves de contamination d’enfants par la bactérie Escherichia coli et des décès, possiblement liés à la consommation de ces produits, a indiqué mercredi la préfecture du Nord.

« L’activité industrielle de production alimentaire, en ce qui concerne les deux lignes de production de pizzas de l’usine » de Caudry est « arrêtée », peut-on lire dans un arrêté préfectoral pris le 1er avril que l’AFP a pu consulter, confirmant une information du Canard enchainé.

Cette décision « fait suite à deux inspections d’hygiène approfondies » menées les 22 et 29 mars par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), « dans le cadre de leurs investigations réalisées en lien avec l’alerte E. coli STEC », a précisé la préfecture à l’AFP.

Ces inspections « ont mis en évidence un niveau dégradé de la maîtrise de l’hygiène alimentaire dans l’usine de Caudry, qui a justifié la prise d’un arrêté de cessation des activités industrielles de production dans l’usine ».

L’abrogation de l’arrêté et la reprise de la production « seront conditionnées à la mise en conformité de l’usine vis-à-vis de ses obligations en termes d’hygiène alimentaire », et « de contrôles et de maîtrise des risques microbiologiques ».

La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas d’insuffisance rénale chez des enfants liés à une contamination à E. coli. Plusieurs de ces cas sont liés à la consommation de pizzas Fraich’Up de Buitoni, produites sur le site de Caudry, ont confirmé les autorités sanitaires.

Nestlé a effectué 75 prélèvements sur la ligne de fabrication concernée et dans toute l’usine, « tous négatifs », avait indiqué le 31 mars à l’AFP Pierre-Alexandre Teulié, directeur général de la communication de Nestlé France.

Une enquête pour « homicides involontaires », « tromperie » et « mise en danger d’autrui » a été ouverte dans cette affaire le 22 mars, menée par le pôle de santé publique du parquet de Paris.

AFP

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