Grève des enseignants au Togo: le gouvernement reste ferme sur le cas des 145 enseignants suspendus

Le mot d’ordre de grève lancé la semaine dernière par le Syndicat des enseignants du Togo court jusqu’au 7 avril. Une grève jugée illégale par les autorités. Hier le gouvernement a reçu les partenaires de l’éducation pour faire le point sur la situation. Associations de parents d’élèves, coalition nationale de l’éducation pour tous, fédération de syndicats, tous étaient là, sauf le syndicat qui a lancé le mot d’ordre de grève, le SET, qui n’avait pas été convié.

Le gouvernement reste ferme sur le cas des 145 enseignants relevés de leur fonction pour avoir pris part à la grève lancée par un syndicat dont l’existence légale n’est pas reconnue par le gouvernement. Ces enseignants ont été remis à la disposition de l’administration publique. « Nous sommes disponibles et ouverts au dialogue, affirme Gilbert Bawara, le ministre du Dialogue social, cependant poursuit-il, cela doit s’inscrire dans le respect des lois qui existent dans le pays. »

Le coordonnateur de la Fédération des syndicats de l’enseignement du Togo, Kanitome Koffi, n’a pas caché son exaspération à la sortie de la réunion. Il impute cette situation à ceux qu’ils appellent des « récupérateurs patentés ». Il les accuse d’avoir récupéré la plateforme revendicative de la grève des enseignants de 2009, pour se faire passer pour les nouveaux leaders syndicaux.

Cette affirmation n’est pas partagée par tous ; le Collectif du monde éducatif du Togo a déclaré, tard dans la nuit, dans un courrier que cet état des faits est dû, entre autres, aux promesses non tenues par les autorités.

Sur le terrain, la grève n’est pratiquement plus suivie, un calme relatif règne dans les écoles depuis ce mardi.

rfi

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