Au Yémen, le président délègue ses pouvoirs à un nouveau conseil présidentiel

Le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, a annoncé jeudi la délégation des ses pouvoirs à un nouveau conseil présidentiel pour diriger le pays. Ce nouveau conseil sera composé de huit membres et sera dirigé par Rashad al-Alimi, un ancien ministre de l’Intérieur et conseiller du président.

Le président du Yémen a annoncé jeudi 7 avril la création d’un nouveau conseil présidentiel pour diriger le pays exsangue, ravagé par la guerre qui sévit depuis 2014 contre les rebelles Houthis, a annoncé un média d’État.

« Je délègue de manière irréversible mes pleins pouvoirs à ce conseil présidentiel », a indiqué le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi dans une déclaration télévisée tôt jeudi matin, au dernier jour de pourparlers de paix dans la capitale saoudienne.

Ce nouveau conseil sera composé de huit membres et sera dirigé par Rashad al-Alimi, un ancien ministre de l’Intérieur et conseiller de Abd Rabbo Mansour Hadi.

Trêve annoncée pendant le ramadan
Le gouvernement de Abd Rabbo Mansour Hadi – reconnu par la communauté internationale et soutenu depuis 2015 par une coalition militaire pilotée par l’Arabie saoudite – et les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran qui nie leur fournir des armes, se disputent le pouvoir depuis que les insurgés ont pris la capitale Sanaa en 2014.

Une trêve arrachée par les Nations unies est entrée en vigueur samedi – au premier jour du ramadan, le mois du jeûne musulman –, offrant une lueur d’espoir dans une guerre qui a causé l’une des crises humanitaires les plus graves au monde.

En vertu de cette nouvelle trêve, qui peut être renouvelée « avec le consentement » des belligérants, toutes les offensives militaires aériennes, terrestres et maritimes doivent cesser, dans ce conflit qui a fait des centaines de milliers de morts, selon l’ONU, et poussé ce pays pauvre de la péninsule arabique au bord de la famine.

L’annonce de la trêve est intervenue alors que des discussions sur le Yémen se tenaient en Arabie saoudite, en l’absence des rebelles, qui ont dit refuser de participer à des pourparlers en territoire « ennemi ».

 AFP

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