GUERRE EN UKRAINE: LA GARE BONDÉE DE KRAMATORSK CIBLÉE PAR DES TIRS DE ROQUETTES, AU MOINS 35 MORTS

Ce vendredi matin, la gare de Kramatorsk, dans le Donbass, a été la cible de tirs de roquettes, faisant plusieurs dizaines de morts.

Deux roquettes se sont abattues sur la gare de Kramatorsk ce vendredi matin, dans l’Est de l’Ukraine, faisant au moins 35 morts et une centaine de blessés, selon un bilan encore provisoire communiqué par la compagnie ferroviaire et les secours.

La gare bondée ce vendredi matin

De nombreux civils cherchant à fuir la ville étaient massés aux abords de la gare au moment des tirs. Des centaines de personnes s’y trouvaient, espérant encore y trouver un train pour quitter la ville, sous menace d’une offensive russe majeure.

De nombreuses photos publiées sur les réseaux sociaux peu après l’attaque montrent de nombreuses victimes sur le sol près de la gare, entourées de bagages. Des journalistes de l’AFP ont vu au moins vingt corps sous des sacs plastique devant la gare.

Des corps rassemblés à la gare de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, après une frappe russe sur la gare, le 8 avril 2022

Des corps rassemblés à la gare de Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine, après une frappe russe sur la gare, le 8 avril 2022 

De son côté, l’armée russe a démenti avoir frappé Kramatorsk et a dénoncé une « provocation » ukrainienne.

« Toutes les déclarations des représentants du régime nationaliste de Kiev sur le fait que la Russie a mené une attaque de missile contre la gare ferroviaire de Kramatorsk sont une provocation et ne correspondent pas à la vérité », a dit le ministère de la Défense, affirmant même que seules « les forces armées ukrainiennes » utilisent ce type de missile « Totchka-U ».

Les civils cherchent à fuir la région

Depuis quelques jours, des milliers de personnes sont évacuées depuis la gare de Kramatorsk, ville située dans le Donbass, vers le reste du pays. Les autorités de Kiev ont en effet appelé les habitants de l’Est du pays à évacuer au plus vite, alors que Moscou veut désormais concentrer son offensive sur le Donbass.

Après avoir retiré ses troupes de la région de Kiev et du nord de l’Ukraine, la Russie a en effet fait de la conquête du Donbass, dont une partie est contrôlée depuis 2014 par des séparatistes pro-russes, son objectif prioritaire. Elle multiplie ses attaques dans le sud et l’est, les autorités ukrainiennes s’efforçant, elles, d’évacuer les civils.

Après avoir retiré ses troupes de la région de Kiev et du nord de l’Ukraine, la Russie a en effet fait de la conquête du Donbass, dont une partie est contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses, son objectif prioritaire. Elle multiplie ses attaques dans le sud et l’est, les autorités ukrainiennes s’efforçant, elles, d’évacuer les civils.

Selon un journaliste de l’AFP présent les lieux ce vendredi matin dans la gare avant les tirs, des centaines de personnes s’y trouvaient espérant encore y trouver un train pour quitter la ville, sous menace d’une offensive russe majeure.

Les évacuations par train ont repris dans la nuit

Les évacuations par train, qui avaient été interrompues en raison de la destruction d’une partie de la voie ferrée, avaient repris dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, qui encourageait depuis plusieurs jours les habitants à partie pour ne pas « se condamner à la mort ».

« Trois trains d’évacuation transportant des habitants de la région de Lougansk et de Donetsk ont pu partir vers l’ouest. La voie a été réparée, », a-t-il précisé tôt vendredi, avant l’attaque sur la gare de Kramastorsk, « capitale » du Donbass sous contrôle ukrainien.

Cette nouvelle attaque devrait encore accentuer la pression sur la Russie, accusée de crimes de guerre, notamment à Boutcha.

Zelensky dénonce un « mal sans limite »

Peu après les faits, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé vendredi un « mal sans limite » déchaîné par la Russie après l’attaque à la roquette sur la gare de Kramatorsk dans l’Est, d’où évacuaient des civils, qui a fait au moins 35 morts.

« Sans la force et le courage de nous affronter sur le champ de bataille, ils détruisent cyniquement la population civile. C’est un mal qui n’a pas de limite. Et s’il n’est pas puni, il ne s’arrêtera jamais », a écrit Volodymyr Zelensky sur Telegram, dénonçant les méthodes « inhumaines » des forces russes.

bmftv

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