Les forces armées royales font encore l’objet d’accusations portant sur des tirs contre des camionneurs algériens. Les faits se seraient déroulés dans le village de Ain Ben Tili, non loin de la frontière entre la Mauritanie et les territoires du Sahara Occidental. Le Maroc est accusé par son voisin de vouloir faire entrave au commerce entre l’Algérie et la Mauritanie.
Ce sont de nouvelles accusations portées à l’encontre des forces armées marocaines. Selon le site Menadefense, samedi, vers 5 heures du matin, des camionneurs rassemblés à Ain Ben Tili, un lieu supposé de transit et de ravitaillement, pour la prière d’El Fedjr, ont été pris pour cible par l’aviation marocaine. Il y aurait eu pas moins de huit frappes aériennes.
Dans le détail, le média relève qu’un camion algérien aurait été « touché lors de cette attaque qui n’aurait pas fait de morts, mais que plusieurs blessés seraient dénombrés ». Selon le journal algérien L’Expression, l’attaque, qui a eu lieu sur le territoire mauritanien, signifie que le roi Mohammed VI « est passé à une étape supplémentaire dans l’escalade inaugurée au début de l’été dernier par une série d’actes hostiles à l’égard de l’Algérie ».
Le média algérien alerte que suite aux « innombrables provocations, puis l’assassinat de trois algériens par des attaques de drones, le 1er novembre dernier », cette deuxième agression contre des civils sans armes prend des proportions extrêmement dangereuses. Preuve, selon le journal, des « intentions bellicistes du Maroc ». « Que cherche le Maroc à travers cette escalade ? Un prétexte à la guerre ? », se demande L’Expression.
Pour le Brahim Takheroubt, cela ne fait aucun doute, « c’est exactement le cas en fomentant sciemment une deuxième grave provocation pour créer un casus belli, alors que personne dans l’opinion algérienne n’est enthousiaste à l’idée d’un conflit ouvert avec le Maroc. Une guerre engendrera la mort de Marocains et d’Algériens, un peuple frère. Toute guerre n’est pas souhaitable, mais si elle venait à être imposée aux Algériens, ils savent se battre ».
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Dénonçant « les agissements irresponsables des dirigeants marocains », l’analyste entrevoit une « réaction au projet de route Tindouf-Zouerat », qui aboutira à un rapprochement entre la Mauritanie et l’Algérie et donnera une plus grande marge de manœuvre à Nouakchott, « dont le marché est dépendant des agrumes et autres produits marocains ». L’objectif du royaume chérifien étant donc de « briser cette dynamique de rapprochement entre Alger et Nouakchott quitte à embraser toute la région », estime-t-il.
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