Le colonel Christian Djouma Narkoyo, un des porte-paroles de la coalition Séléka, a été arrêté, en Centrafrique, ce week-end. Son arrestation marque un nouveau départ dans la lutte contre l’impunité pour des crimes commis dans ce pays d’Afrique centrale.
L’ancien porte-voix des rebelles de la coalition Séléka est sous les verrous. Le colonel Christian Djouma Narkoyo a été arrêté par la police centrafricaine à Béloko, près de la frontière avec le Cameroun, rapportent des sources sur place. Jusque-là, aucune communication officielle n’a été faite par Bangui sur son arrestation. Cependant, nos sources révèlent que l’ancien bras droit du putschiste Michel Djotodia « pourrait être transféré à la Cour pénale internationale (CPI) pour répondre de ses actes dans les crimes commis par sa coalition ».
Christian Djouma Narkoyo, ancien commandant de la légion mobile de la gendarmerie, a joué un rôle de première ligne dans les expéditions de la coalition Séléka qui a évincé du pouvoir François Bozizé à la suite d’une campagne militaire jonchée de graves violences dénoncées par les organisations de défense des droits de l’Homme. Face à ces actes, la Cour Pénale spéciale à ouvert des enquêtes sur les têtes de file de cette coalition et celles des anti-balaka.
En janvier 2021, les autorités centrafricaines ont remis Mahamat Saïd Abdel Kani, ancien chef de guerre du groupe rebelle Séléka, à la Cour pénale internationale (CPI). L’ouverture de son procès, en février de la même année, a marqué un pas dans la lutte contre l’impunité des crimes commis en Centrafrique. A cette occasion, la CPI avait affirmé sa volonté de poursuivre d’autres responsables de cette coalition de rebelles musulmans.
AA