Au lendemain du premier tour de la présidentielle qui a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifier, et entériner la recomposition de l’échiquier politique, la campagne du second tour est déjà lancée. Le président sortant s’est rendu à Denain, dans le Nord, une terre où sa concurrente a recueilli 41 % des suffrages au premier tour. La candidate du Rassemblement national, elle, s’est déplacée dans l’Yonne.
• Valérie Pécresse a lancé un appel à « une aide, d’urgence », des Français pour « boucler le financement » de sa campagne, faisant état d’une « situation critique » de LR qui ne sera pas remboursé de « 7 millions d’euros » de frais. La candidate LR, sous le seuil des 5% au premier tour déclenchant un remboursement par l’Etat des frais de campagne, a aussi déclaré être « endettée personnellement à hauteur de 5 millions d’euros ».
• Emmanuel Macron (27,84 %) et Marine Le Pen (23,15 %) se sont qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle, selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur.
• Les résultats définitifs donnent Jean-Luc Mélenchon troisième avec 21,95 % des voix, puis Éric Zemmour (7,07 %), Valérie Pécresse (4,78 %), Yannick Jadot (4,63 %), Jean Lassalle (3,13 %), Fabien Roussel (2,28 %), Niclas Dupont-Aignan (2,06 %), Anne Hidalgo (1,75 %), Philippe Poutou (0,77 %), Nathalie Artaud (0,56 %).
• Le taux d’abstention du premier tour est de 26,31 % (contre 22,2 % en 2017 et 28,4 % en 2002).
• La candidate socialiste Anne Hidalgo a appelé à voter Emmanuel Macron, comme le communiste Fabien Roussel et l’écologiste Yannick Jadot. La candidate LR Valérie Pécresse a déclaré qu’elle voterait Emmanuel Macron au second tour, sans pour autant donner de consigne de vote. De son côté, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il « ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen ».
• Le candidat d’extrême droite Éric Zemmour a appelé ses électeurs à voter pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle le 24 avril, malgré ses « désaccords » avec rivale. Enfin, Nicolas Dupont-Aignant a appelé à faire « barrage » à Emmanuel Macron.
• Dans un entretien accordé à BFMTV, Emmanuel Macron a défendu son projet de réforme des retraites, dont la mesure fixant l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Mais il veut que ce projet soit mis en place dans le temps. « Je n’exclus pas un référendum », a-t-il ajouté.