Cinq soldats des forces de défense nationale sont décédés à la suite d’une attaque terroriste à l’extrême nord-ouest du Bénin. Un militaire a été grièvement blessé, il est pris en charge dans un hôpital. Ce bilan lourd renseigne encore sur l’étendue de la tâche qui attend les forces de défense du pays face au phénomène djihadiste.
La lutte contre les groupes djihadistes est loin d’être un exercice facile pour le gouvernement béninois. Et les agressions terroristes ne se sont pas encore estompées. L’extrême nord-ouest du Bénin a été, en effet, l’objet d’une attaque terroriste. Cela s’est passé à la frontière avec le Burkina Faso, soutiennent des sources proches du dossier, dans la zone de la Pendjari où les groupes terroristes ont déjà sévi.
Lundi, en milieu de matinée, les assaillants ont attaqué à l’engin explosif. Une attaque doublée d’une embuscade, informe le site de Rfi.
Un convoi de ravitaillement a été en effet pris dans ce piège mortel. Le bilan fait état de cinq militaires tués. Il s’agit de trois sous-officiers et deux soldats. Les dépouilles des soldats tués auraient été récupérées et, d’après une source sécuritaire, l’Armée béninoise tiendrait toujours ses positions sur le front.
Depuis l’attaque de février (voir ci-dessous), c’est maintenant que les groupes armés terroristes refont parler d’eux. On apprend que dimanche, une patrouille de l’Armée béninoise a découvert et neutralisé un engin explosif.
Mercredi dernier, le Président béninois, Patrice Talon, a nommé un nouveau chef d’état-major général. Le Général Fructueux Gbaguidi, 54 ans, devait prendre le commandement de la troupe ce mardi.
Le mardi 8 février dernier, le Bénin enregistrait une attaque terroriste. Le parc transfrontalier W, partagé entre le Niger, le Bénin et le Burkina Faso, avait été frappé de plein fouet par des djihadistes. Sept personnes au moins avaient été tuées : 5 rangers, un formateur français en mission auprès des gardes, et un soldat béninois. Au moins «six morts» et «une dizaine de blessés», informait, dans un communiqué publié le 9 février, African Parks, l’Ong sud-africaine, qui gère les parcs, qui s’occupe de la gestion de la partie béninoise du parc W.
Cette attaque terroriste est la plus meurtrière que le Bénin, un pays qui reste sous la pression des djihadistes, ait connue jusqu’ici. Les groupes djihadistes, surtout la Katiba Macina liée à al-Qaïda, travaillent au renforcement de leur emprise dans ces régions, le sud-est du Burkina et le sud-ouest du Niger. Ils profitent, en fait, de vastes zones forestières pour y établir des bases. Cette pression déborde sur le Nord du Bénin et du Togo.
Le Bénin a été officiellement frappé pour la première fois par le terrorisme dans la nuit du 1er au 2 décembre dernier dans le parc voisin de la Pandjari. Auparavant, il avait été noté une alerte. Il s’agit de l’enlèvement de deux touristes français en mai 2019. Ces derniers avaient été secourus quelques jours plus tard.
Rfi