Avec le printemps, les allergies respiratoires font leur retour. Ces dernières, mais aussi les allergies cutanées ou alimentaires, pourraient être liées un risque accru de maladies cardiovasculaires. En quelles proportions ? Les chercheurs présents au dernier congrès de l’American College of Cardiology offrent des premières pistes.
.L’American College of Cardiology se réunit jusqu’au 16 avril lors d’un congrès en Corée du Sud pour discuter de la prévention et du soin des maladies cardiovasculaires. À cette occasion, des chercheurs ont présenté le fruit de leur travail, qui n’a pas encore été publié dans une revue à comité de lecture, sur les liens potentiels entre allergies, qu’elles soient alimentaires, respiratoires ou cutanées, et un risque accru d’hypertension et de maladies cardiovasculaires.
« Pour les patients atteints de problèmes allergiques, les examens de suivi de la pression sanguine et des maladies coronariennes doivent être réalisés par des médecins pour s’assurer que des traitements précoces soient administrés aux personnes souffrant d’hypertension ou de maladie coronarienne », précise Yang Guo, un chercheur à l’université de Hong Kong et principal investigateur de l’étude.
Des observations à confirmer
L’étude se base sur des données du National Health Interview Survey de 2012. En tout, 34.417 adultes ont été suivis dont 10.045 qui présentent au moins un trouble allergique. Selon leur résultat, un historique d’allergie est associé à un risque accru de développer de l’hypertension sanguine et des maladies coronariennes. Des analyses plus fines permettent d’identifier les profils les plus à risque.
Les personnes ayant des antécédents de troubles allergiques entre 18 et 57 ans sont concernées par un risque important d’hypertension, tandis qu les participants âgés de 39 à 57 ans, de sexe masculin et afro-américains, sont les eplus à risque de développer des problèmes cardiaques. L’asthme, souvent présent chez les personnes atteintes d’allergies respiratoires, est un facteur de risque pour les deux conditions.
Ces observations doivent être confortées par des études de plus grande ampleur. S’il ne s’agit là que d’une observation et non pas la mise en évidence d’un lien strict entre allergie et maladie cardiovasculaire, les chercheurs espèrent bien comprendre pourquoi les allergiques présentent une santé cardiovasculaire plus fragile.
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