Législatives 2022 : Zemmour appelle à une «grande coalition des droites» pour «bâtir une majorité»

Neuf jours après sa sèche élimination au premier tour de la présidentielle, l’ancien prétendant de Reconquête! «tend la main au Rassemblement national, aux Républicains qui refusent le macronisme et à Debout la France».

Déjà de retour. À l’image de Jean-Luc Mélenchon qui exhorte les Français à «l’élire premier ministre» en vue des législatives prévues les 12 et 19 juin prochains, Éric Zemmour, qui a subi une défaite lors du premier tour en ne récoltant que 7,07% des suffrages, a dorénavant les yeux rivés vers le scrutin qui renouvellera la chambre basse. Dans un communiqué de presse publié mardi, le patron de Reconquête! «propose la création d’une grande coalition des droites et de tous les patriotes». «Je tends la main au Rassemblement national, aux Républicains qui refusent le macronisme et à Debout la France», annonce même l’ancien prétendant, qui souhaite à nouveau vanter son concept d’«union des droites». Totem, qui malgré les ralliements qui étaient venus agrandir son équipe de campagne, ne lui avait pas permis de s’imposer comme le leader d’un mouvement allant justement de LR au RN.

Si Éric Zemmour avait appelé à voter pour Marine Le Pen lors de son discours de défaite au soir du premier tour, il considère que «la campagne de l’entre-deux-tours de l’élection prés

identielle est marquée par l’émergence de deux grandes coalitions, l’une macroniste, l’autre islamo-gauchiste, qui s’apprêtent à se présenter (…) devant les Français» lors des législatives. Av

ec un RN ne s’activant pas de façon publique sur cette question avant le résultat de dimanche prochain et des Républicains tiraillés face à la stratégie à adopter face au président-candidat, le leader de Reconquête!, lui, «appelle solennellement à l’union de toutes (les) forces contre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon». Et d’ajouter qu’«aucun des électeurs patriotes et de droite ne comprendrait que les querelles d’égo l’emportent sur notre amour de la France.»

Un appel qui fait suite à plusieurs jours de diète médiatique et politique pour Éric Zemmour, qui a connu une vraie chute dans les intentions de vote au fil des semaines : de la possibilité d’affronter Emmanuel Macron lors du second tour à la quatrième place en dessous des 10% des voix le 10 avril dernier. Malgré ses nombreuses démonstrations de force, le candidat nationaliste n’est donc pas parvenu à ses fins présidentielles. Raison pour laquelle il espère faire fructifier son récent mouvement lors des élections législatives, en vue desquelles il avait déjà indiqué, par mégarde, ses ambitions début avril.

lefigaro

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