En République centrafricaine, la détérioration des relations diplomatiques avec la France continue de faire polémique. Ce mercredi 20 avril 2022, les députés ont interpellé la ministre des Affaires étrangère Sylvie Baipo-Temon au sujet de « tracasseries » dont s’estiment victime les officiels lors de leurs séjours en France et des difficultés qu’ils éprouvent à obtenir des visas. Paris de son côté, dénonce des « campagnes antifrançaises » qui seraient alimentées depuis Moscou et dénonce l’emprise croissante du groupe Wagner, accusé par l’ONU de graves violations des droits de l’homme en RCA.
« Violations du droit international », « offense », « provocation », « atteinte aux droits de l’homme », des parlementaires en colère ont interpellé ce mercredi la ministre des Affaires étrangères. En cause, des officiels fouillés par les douanes françaises alors qu’ils rentraient à Bangui, des conditions trop restrictives pour obtenir des visas, des délais rallongés, des séjours accordés trop courts, ou encore des contrôles plus stricts de la situation de leurs proches résidants dans l’hexagone.
Environ deux heures de débat sans qu’une seule fois le nom de la Russie ne soit prononcé. Paris Dénonce pourtant régulièrement des campagnes antifrançaises organisées par les autorités centrafricaines et qui seraient téléguidées par Moscou. Ainsi que l’emprise croissante de la société militaire privée Wagner, dont les hommes sont accusés de graves exactions sur les civils centrafricains par l’ONU.
Paris a gelé son aide budgétaire ainsi qu’une partie de sa coopération. La ministre a promis de convoquer une nouvelle fois l’ambassadeur français, mais la France reste un « partenaire privilégié », souligne-t-elle, avant d’appeler au dialogue pour apaiser les tensions diplomatiques.
rfi