Depuis son rachat en 2020 par de nouveaux actionnaires, la microfinance l’Alliance pour le Développement de l’Epargne et du Crédit S.A (ADEC) a complètement changé de statut. Repositionnée dans la néofinance, l’institution est la seule de la zone UEMOA (avec Standard Chartered et, dans une moindre mesure, Orange Bank) à offrir au client la possibilité d’ouvrir son compte en ligne. “Nous sommes une institution financière de nouvelle génération”, explique Jacques-Gaëtan TOBO, Co-fondateur de la nouvelle ADEC. Tous les services sont digitalisés, de l’ouverture du compte aux transactions Wallet to Bank et Bank to Wallet. Mais aussi les opérations de virement, la demande de crédit, le dépôt.
“Le client doit tout juste nous faire parvenir les documents physiques sous format numérique à partir de son téléphone”, détaille Jacques-Gaëtan Tobo. Qui précise : “Nous avons les mêmes exigences que les banques classiques en termes de KYC. Ce qui fait la différence c’est le mindset”.
Il faut dire que la microfinance 100% digitale fait des émules. Rachetée en dessous de la ligne de flottaison, avec un passif important, la néofinance a réalisé une production de crédit de 2,5 milliards de FCFA sur un portefeuille de 4 000 clients en 2021, premier exercice complet depuis la reprise. “Notre produit phare cible les revendeurs et détaillants de la mobile money qui sont souvent confrontés à la problématique du financement de leurs fonds de roulement. Nous leur proposons du sur mesure”.
Face à l’ampleur de la demande venant en particulier des artisans, des commerçants et des opérateurs dans l’agroalimentaire, les dirigeants d’ADEC envisagent une levée de fonds.
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