Centrafrique: les autorités face à l’arrêt de certaines exportations camerounaises

Dans une note confidentielle du 22 avril, les autorités camerounaises indiquent suspendre l’exportation de certains produits de base issus de la production locale : ciment, huiles raffinées, farine de blé, riz et céréales. Cette mesure est justifiée par « les pénuries aggravées sur le marché national ». Les autorités centrafricaines sont à pied d’œuvre pour trouver des solutions

En Centrafrique, pays qui importe de nombreux produits de chez son voisin, et où l’inflation est déjà importante, cette mesure inquiète les consommateurs. À Bangui, Léa Mboua, la ministre du Commerce et de l’industrie indique avoir pris acte de la décision camerounaise. « Nous sommes en train de diversifier les sources d’approvisionnement, affirme la ministre. Nous devons nous concerter avec les importateurs pour que, à leur niveau, on voit quelle est la situation et comment faire de l’ouverture un peu partout dans les autres pays voisins, et même loin de notre pays, pour continuer l’approvisionnement. »

Réguler les prix face à l’inflation
Parmi les sources d’importations alternatives, il y a la République du Congo. Les importations d’autres continents restent aussi possibles puisque la route du Cameroun reste ouverte. Interpellée par les députés ce mercredi sur la hausse des prix à Bangui, la ministre a partagé les réflexions en cours : « Nous avons le pouvoir de voir avec le ministère des Finances la possibilité de réduire la fiscalité pour que les prix soient à la hauteur des consommateurs. C’est vrai qu’il y en a qui augmentent les prix dans le désordre. Donc, nous allons instaurer un contrôle avec le ministère des Finances pour vérifier d’abord si les commerçants ont suffisamment de stock et également vérifier que les produits sont à la hauteur de la bourse de nos populations ».

L’autre objectif affiché par le ministère du Commerce est de produire et transformer plus sur le territoire centrafricain.

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