L’ONU s’engage à rendre justice en Ukraine

Le conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni mercredi pour discuter de façon informelle des violations du droit humanitaire et des crimes de guerre en Ukraine. Des ONG et des avocats spécialisés dans la défense des Droits de l’Homme participaient aux discussions.

Le procureur de la Cour Pénale Internationale souligne la grande mobilisation sur l’Ukraine puisque 43 pays ont saisi l’institution, ce qui est inédit. La justice ne peut pas être un « spectateur passif », insiste Karim Khan : « On atteint la vérité en se retroussant les manches, en travaillant, en enquêtant à l’ancienne, en utilisant et en exploitant les moyens technologiques modernes… que ce soient des satellites, des radars ou des interceptions. En les mettant ensemble pour voir ce qui semble vrai. »

La Russie accuse pour sa part l’Ukraine d’avoir commis des exactions et juge la CPI biaisée. Pour répondre à ces critiques, Karim Khan a pris soin de rappeler que « le droit s’applique de manière égale à toutes les parties, qu’il s’agisse de l’Ukraine ou de la Fédération de Russie, d’acteurs étatiques ou non-étatiques. » Il a souligné que la justice internationale ne dépendait pas d’un témoin ou d’un pays en particulier : « Ce n’est pas à moi de décider. Il y a des juges au-dessus de nous, des juges indépendants qui pèseront et évalueront les preuves et, finalement, rendront des décisions ».

La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a avancé pendant la rencontre un bilan provisoire des victimes de l’invasion russe, estimées à 2800 morts et plus de 3000 blessés. Mais « l__es chiffres réels sont considérablement plus élevés, a-t-elle ajouté, et mon Bureau s’efforce de les estimer. »

Le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres se rend ce jeudi à Boutcha et Irpin, deux localités ukrainiennes où l’armée russe est accusée de crimes de guerre.

M. Guterres est particulièrement inquiet de la situation à Marioupol et du sort des civils retranchés dans le complexe industriel d’Azovstal. L’ONU et la Croix Rouge espèrent pouvoir les évacuer vendredi.

euronews

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