La capitale ukrainienne, Kiev, a été la cible de frappes jeudi soir, en pleine visite du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et pour la première fois depuis mi-avril, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Guerre en Ukraine: bombardements à Kiev lors de la visite du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres
Les correspondants de l’AFP ont vu sur place un étage d’un bâtiment en feu avec de la fumée noire s’échappant des fenêtres brisées, tandis que de nombreux policiers et des secouristes étaient présents sur les lieux.
«Dans la soirée, l’ennemi a tiré sur Kiev. Deux frappes sur le quartier de Chevchenkovsky», a confirmé le maire de Kiev, Vitali Klitschko, ajoutant que «les informations quant aux victimes sont en train d’être clarifiées».
«Des frappes de missiles dans le centre de Kiev pendant la visite officielle d’Antonio Guterres», a fustigé sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
«Hier, il était assis à une longue table au Kremlin et aujourd’hui, des explosions au-dessus de sa tête», a ironisé M. Podoliak.
«C’est la preuve que nous avons besoin d’une victoire rapide sur la Russie et que tout le monde civilisé doit s’unir autour de l’Ukraine. Nous devons agir rapidement. Plus d’armes, plus d’efforts humanitaires, plus d’aide», a renchéri le chef de l’administration présidentielle, Andriï Iermak.
Il a appelé à priver la Russie de son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU.
M. Guterres s’était entretenu mardi avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou. Jeudi, il est arrivé en Ukraine pour se rendre notamment à Boutcha et Irpin, dans la banlieue de la capitale, théâtres d’exactions imputées à l’armée russe par les Ukrainiens.
Il s’est aussi entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, regrettant que le Conseil de sécurité de l’ONU n’ait pas réussi à empêcher et arrêter la guerre déclenchée le 24 février par Moscou.
«L’invasion de l’Ukraine par la Russie est une violation de son intégrité territoriale et de la Charte des Nations unies», a-t-il une nouvelle fois dénoncé.
sudinfo