Contre le changement climatique : l’Afrique de l’Ouest lance sa stratégie

Pour ne pas dépendre des seules dispositions et accords des différentes COP, les pays d’Afrique de l’Ouest ont décidé de prendre le taureau par les cornes dans leur lutte contre le changement climatique. Ainsi, les membres de la Cedeao viennent de se mettre d’accord sur une stratégie régionale. En accord avec l’Union européenne, ils ont prévu de dépenser quelque 278 milliards d’euros, soit 294 milliards de dollars, dans les dix prochaines années pour répondre aux défis posés par le réchauffement climatique. L’information a été donnée à Accra par Sékou Sangare, commissaire de la Cedeao en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et des ressources en eau.

« C’est important que nous nous réveillions car notre environnement est en train d’être détruit. Si nous perdons nos forêts et nos terres, alors nous allons tous migrer. Donc c’est la raison pour laquelle il nous faut protéger l’environnement », a indiqué le haut fonctionnaire de l’institution sous-régionale. Selon lui, la stratégie vise également à sensibiliser les gens à l’adoption de nouveaux styles de vie pour aider à combattre le réchauffement climatique. La dégradation et l’érosion des côtes sont des défis majeurs, en particulier en Afrique de l’Ouest, selon le rapport annuel sur l’état du climat 2019. Environ 56 % des côtes du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Togo sont touchées par l’érosion, un phénomène qui est amené à s’accentuer.

Une politique régionale compatible avec l’accord de Paris sur le climat

La montée du niveau des océans n’est pas la cause dominante, mais devrait se combiner à d’autres facteurs pour exacerber les conséquences négatives des changements environnementaux, selon le rapport. L’impact du changement climatique devrait également avoir un impact sur les récoltes et la sécurité alimentaire, selon l’ONU. Point important : cette stratégie prévoit la coopération des institutions régionales, des quinze États membres de la Cedeao, de leurs partenaires et des acteurs de la société civile. Elle vise également à une politique régionale qui soit compatible avec l’accord de Paris sur le climat.

LEPOINT

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