Le coup d’envoi de cette 15e édition a été donné le dimanche premier mai avec une marche qui a coïncidé avec les manifestations commémorant la Journée mondiale du travail. Le Forum social mondial se présente comme une alternative sociale au Forum économique mondial qui se déroule chaque année, en janvier, à Davos en Suisse, et ses thématiques restent très variées.
“Un autre monde est possible’’ : c’est autour de cette idée que s’articule le forum social mondial organisé depuis 2001 dans différents pays. Alors que le monde fait face au quotidien à de nombreux défis, le Forum social mondial se veut un espace de débats, de réflexions, de formulation de propositions et d’échange d’expériences. Il s’agit donc de mettre les impératifs sociaux, souvent occultés par les questions financières, au-devant de la scène.
Il contribue donc à renforcer l’action pour les causes sociales internationales et encourage la dénonciation ainsi que les actions contre les inégalités et injustices dans le monde.
Divers thèmes au programme
En plus des thèmes principaux tels que la démocratie, la participation politique, la construction d’une citoyenneté mondiale ou les droits et libertés, l’édition de cette année se focalise sur des sujets comme la migration, la dégradation de l’environnement et le changement climatique.
Ceci alors que sur ce dernier point, les prévisions sont de plus en plus inquiétantes, comme le rappelait récemment Mami Mizutori, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe.
« Le monde connaît un nombre croissant de catastrophes, dont beaucoup sont exacerbées par le changement climatique. D’ici 2030, le nombre mondial de catastrophes par an devrait atteindre environ 560 par an. Cela signifie une catastrophe et demie de moyenne à grande ampleur par jour quelque part dans le monde. Ces catastrophes tuent et déplacent des personnes et coûtent en moyenne 170 milliards de dollars par an, ce qui a doublé au cours des trois dernières décennies » avait-elle précisé.
En dehors des réflexions pour éviter un scénario catastrophe, il est également question cette année de promotion de la paix au Forum social mondial. Ceci alors que le monde fait face au terrorisme djihadiste mais aussi à des guerres, notamment en Europe avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Une guerre qui, de l’avis de certains politologue comme Andrey Sushentsov, risque de durer. Selon lui les conséquences de cette crise ne s’estomperont pas au cours des trois prochaines années. « Je pense que des opérations militaires majeures pourront être conclues au cours de cette année. Mais il y aura aussi des activités militaires, telles que des opérations antiterroristes et d’autres activités de nature semi-militaire dans les zones contrôlées par la Russie », assure t-il.
De quoi donner matière à réfléchir aux participants des Forum sociaux à venir…
Le premier Forum social mondial a été organisé en 2001 à Porto Alegre, au Brésil. En raison de la pandémie de Covid-19, la dernière session du forum a eu lieu en 2021 sous format virtuel mais cette année, les participants seront sur place.
DW