Bernard Tapie : ses meubles et objets d’art vendus pour une somme astronomique

Pour éponger les dettes que lui a laissées Bernard Tapie, sa veuve Dominique a mis aux enchères plusieurs meubles et œuvres de leur hôtel de Cavoye, rapporte le Journal du Dimanche ce samedi 7 mai.

600 millions d’euros de dette. C’est ce qu’a laissé Bernard Tapie à sa veuve Dominique. Si elle a refusé l’héritage de l’homme d’affaires, la mère de Sophie Tapie resterait redevable de 300 millions d’euros. Ce samedi 7 mai, le Journal du Dimanche révèle que pour éponger ses dettes, elle a mis aux enchères le mobilier de l’hôtel de Cavoye, sa propriété de la rue des Saint-Pères (Paris). Racheté à Hubert de Givenchy en 1986, le lieu regorge de tableaux, de mobiliers et de luminaires estimés entre 4 et 5 millions d’euros. Au total, près de 180 lots seront proposés lors de la vente intitulée « La Collection Bernard Tapie, une passion française ». Parmi les objets mis aux enchères le mercredi 6 juillet à l’Atelier Richelieu à Paris, les acheteurs auront le choix entre 13 tableaux, 14 tapis,128 meubles et 25 luminaires dont un lustre classé monument historique, rapportent nos confrères.

Désignée par les tribunaux de Paris et de Bobigny pour réaliser la vente, la commissaire-priseuse de la maison parisienne Artus Enchères Allemand Nguyen-Hong a souligné que parmi les nombreuses pièces d’exception, « trois pourraient faire l’objet d’un intérêt particulier de la part de nos musées ». « Les pièces présentées, comme le lieu qui leur a servi d’écrin, démontrent une exigence et une curiosité pour l’art en général, et plus particulièrement pour les XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, mais soulignent aussi un goût certain pour ‘l’art de vivre à la française' », apprend-on dans les colonnes du journal.

« Les clochards les plus célestes de Saint-Germain-des-Prés »
À sa mort, tous les biens de l’ex-patron de l’OM ont été saisis, y compris l’hôtel particulier de la rue des Saints-Pères, racheté par François Pinault. « Ce qui est incroyable dans cette histoire Tapie, c’est qu’ils donnaient l’illusion que tout était comme avant, comme dans les années 1980, et en fait ils étaient les clochards les plus célestes de Saint-Germain-des-Prés », a dévoilé Sophie Des Déserts, journaliste reporter à Paris Match, sur le plateau de C à vous le 9 février 2022. Selon elle, le père de quatre enfants n’a jamais cessé de mener la grande vie, ses moyens avaient pourtant bien diminué : « Ils n’avaient même plus de cartes bleues, ni de chéquiers. Bernard Tapie avait un compte que lui avait laissé par humanité, le juge réputé et coriace Serge Tournaire, parce qu’il disait que c’était pour alimenter La Provence. Par ce compte-là il a pu régler certaines dépenses personnelles ».

Si les dettes que laisse Bernard Tapie étaient liées au contentieux dans l’affaire du Crédit Lyonnais, sa veuve de 72 ans n’aurait pas été mise au courant, selon Sophie Des Déserts. « Je pense qu’elle n’était pas au courant de l’ampleur des dettes après la disparition de son mari, jusqu’au bout il a pensé qu’il aurait inversé le cours de la justice, il attendait ce jugement pénal dont il espérait beaucoup et il est décédé 48 heures avant », a expliqué la journaliste.

ELLE

You may like