Guinée Bissau : Le député Agnelo Régala atteint par balle, la spirale de violences contre les opposants se poursuit

La violence Guinée-Bissau prend de plus en plus de l’ampleur. Depuis l’avènement du « général » Umaru Embalò à la tête du pays, opposants, membres de la Société Civile, Journalistes, Activistes, etc subissent le courroux d’hommes armés proches du pouvoir. Le dernier en date est Agnelo Régala le chef du parti UM atteint par balle à l’intérieur de sa résidence par des hommes armés.

Plus rien se semble arrêter le pouvoir Bissau guinéen dans sa quête d’imposer un climat de terreur au sein de la population. Depuis 02 ans, tous les opposants au régime despotique de Umaru Embalò ont eu droit soit à un kidnapping suivi de bastonnade, soit à une véritable attaque armée. Les Activistes ou membres de la Société Civile et même les journalistes n’ont pas échappé à cette tentative de museler toute voix discordante.

Après des propos acerbes tenus contre le déploiement de la CEDEAO à Bissau sans l’accord de l’assemblée nationale, le chef du parti Union for Change (UM) et député Agnelo Regala a été hier samedi 07 mai 2022, victime d’une attaque alors qu’il se promenait à côté de sa résidence à Bissau. Des coups de feu tirés par un groupe d’hommes armés encagoulés et non identifiés ont traversé la porte vitrée et lui ont causé des blessures à la jambe, a-t-il confirmé à Atlanticactu.

Selon le député, « Une voiture a traversé le bas de la rue et quand elle est descendue, un coup de feu a été tiré de l’intérieur de la voiture » et, « J’ai rebroussé chemin et j’ai couru et là, trois autres coups ont été tirés », a-t-il déclaré.

« Sur les quatre coups tirés, l’un m’a atteint à la jambe », a déclaré le leader de l’Union pour le changement et propriétaire de Bombolom Radio, un organe très critique vis-à-vis du régime du « général ». Et Agnelo Regala de révéler « qu’il était en compagnie d’un voisin quand les coups de feu ont été tirés et qu’il s’est empressé d’entrer dans sa maison ».

L’Union pour le changement, au sein de l’opposition au parlement de Guinée-Bissau, fait partie de l’Espace Concern des partis démocratiques guinéens, qui a affirmé cette semaine que la violation de la loi d’envoyer une mission militaire dans le pays peut mettre en place une invasion rare par les forces de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)

L’Espace de Concertation « a condamné avec réserve les signes de mépris et de disconsidération de la souveraineté de la République de Guinée-Bissau par les entités prometteuses et auteur de la décision » et a exhorté la CEDEAO à respecter les principes fondamentaux à son essai de s’organiser. L’Espace Concertation a demandé que « l’Assemblée Nationale Populaire soit entendue et que sa résolution soit prise en compte dans la détermination du mandat et de la constitution de toute force possible pour se garer » dans le pays.

La CEDEAO a annoncé l’envoi d’une mission d’interposition militaire en Guinée-Bissau en février, à la suite d’une attaque contre le palais du gouvernement lors d’une réunion du Conseil des ministres à laquelle ont assisté Umaru Sissoco Embaló et Gomes Nabiam.

« Une tentative de meurtre dénoncée par l’opposition et les organisations des Droits de l’homme qui interpellent les Chefs d’état de la CEDEAO qui sont les seuls responsables de cette situation de barbarie. Et l’opposition de rappeler que depuis l’installation cavalière de Umaru Embalò par la CEDEAO, la liste des tentatives d’assassinat, de kidnapping et de torture ne cesse de gonfler ».

Ainsi, les victimes connues Aly Silva et Maimuna Bari Journalistes, Marciano Indi, député, Queba Sane (R Kelly) et Carlos Sambu, Activistes, Luís Vaz Martins et Rui Landim, Droits de l’hommiste, Ruth Monteiro, ancienne ministre, Domingo Simoes Pereira, député ainsi que Calo Dias, Odete Semedo (opposition politique), l’homme d’affaires Tchitchi Nancassa, l’avocat Sana Canté, Aristides Gomes (Ex-PM), Marcelino Intupé (Analyste politique), Ansumane Sow, Abdul Cadry Ly, Adão Ramalho, etc…
Pour l’opposition et la Société Civile, il urge pour la Communauté internationale de stopper les dérives dictatoriales de Umaru Embalò. À cet effet, la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) la CEDEAO, les Nations Unies sont interpellées pour éviter le pire.

Atlanticactu

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