Législatives: Ruffin (LFI) réclame l’indexation des salaires sur l’inflation

FRANCE, Amiens : François Ruffin, candidat de France Insoumise, s'exprime le 18 juin 2017 dans la salle du chiffon rouge a Flixecourt apres avoir remporte les elections legislatives l'ayant oppose a Nicolas Dumont candidat de La Republique en Marche. AFP PHOTO / FRANCOIS LO PRESTI

 Le député LFI de la Somme François Ruffin a réclamé mardi l’indexation des salaires sur l’inflation, mesure qui ne figure pas dans le programme de LFI pour les législatives, pour lutter contre « l’érosion du pouvoir d’achat ».

« Sur le pouvoir d’achat, le premier truc à faire, c’est l’indexation des salaires sur l’inflation », a estimé sur franceinfo l’ancien journaliste, qui a lancé la semaine dernière à Flixecourt (Somme) sa campagne pour les élections législatives des 12 et 19 juin.

« Je souhaite qu’il y ait une indexation des salaires sur l’inflation », comme cela a existé en France jusqu’à 1983, car « l’inflation n’est pas conjoncturelle, elle est liée notamment à la crise environnementale qui produit une inflation des matières premières », a-t-il expliqué, tout en reconnaissant que la mesure ne figure pas dans le programme de LFI ou de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) pour les législatives.

« Si jamais vous laissez l’inflation des produits se produire et que pendant ce temps-là, les salaires stagnent, ça produit mécaniquement une érosion du pouvoir d’achat, pas seulement pour les gens qui sont au Smic, pas seulement pour les gens qui sont aux minima sociaux », a-t-il mis en garde.

« Rendez-vous compte de la modestie de ma demande: je ne demande pas d’indexer les salaires sur les cinq premières fortunes françaises », alors que « sous Macron, en cinq ans, les cinq premières fortunes françaises ont vu leur fortune tripler », a-t-il ironisé.

« On est comme dans l’ancien régime, les seigneurs sont exemptés d’impôts », a aussi déploré le député LFI, en dénonçant une « situation d’injustice majeure » puisque « aujourd’hui, les petits payent gros et les gros ne payent pas d’impôts ».

« Amazon, Hermès, Bernard Arnault, Mulliez, Total doivent être taxés à la hauteur de leurs profits » et « nous retrouverons des marges de manoeuvre pour faire respirer l’économie », a-t-il plaidé.

Il a par ailleurs répondu par l’affirmative à sa participation à un éventuel gouvernement Jean-Luc Mélenchon si celui-ci remporte les élections et devient Premier ministre.

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