Portée par le luxe mercredi, la Bourse de Paris poursuivait son rebond entamé la veille en attendant la publication attendue plus tard dans la journée de l’indice des prix à la consommation en avril aux Etats-Unis.
Vers 10H55, l’indice CAC 40 avançait de 1,99% à 6.283,37 points, au lendemain d’un sursaut technique de 0,51% mettant fin à quatre séances consécutives dans le rouge.
« Le rapport d’inflation d’aujourd’hui est considéré comme crucial par beaucoup, car les investisseurs sont désespérés de savoir où ira la hausse des prix », souligne Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.
« Un chiffre plus élevé que prévu serait inquiétant et ouvrirait la voie à un plus grand resserrement monétaire, ce qui mettrait davantage de pression sur les actifs plus risqués » mais, selon lui, « un chiffre en baisse pourrait être considéré comme une preuve que l’inflation a atteint un sommet, suscitant l’espoir d’une approche moins agressive de la part de la Fed, ce qui profiterait aux actions et aux obligations ».
Plusieurs responsables de la banque centrale américaine ont estimé mardi qu’une hausse des taux rapide dans les prochains mois est nécessaire face à la menace que représente la forte inflation, quitte, selon certains d’entre eux, à voir le chômage temporairement remonter un peu.
La Banque centrale européenne pourrait commencer à relever ses taux d’intérêt dès le mois de juillet, a averti mercredi sa présidente Christine Lagarde, alors que la zone euro est confrontée à une flambée de l’inflation.
La hausse des prix, qui donne des sueurs froides à tous les marchés depuis des mois, a accéléré plus que prévu en Chine en avril, où l’indice des prix à la consommation s’est inscrit en hausse de 2,1% sur un an, contre 1,5% un mois plus tôt.
« Il est difficile d’imaginer que les marchés pourraient vraiment rebondir durablement sans diminution des incertitudes, que ce soit sur le plan géopolitique, économique, ou monétaire », prévient Xavier Chapard, chez LBPAM.
Alstom repassé en négatif
Alstom a enregistré une perte nette de 581 millions d’euros sur son exercice décalé 2021/22, pénalisé par une dépréciation de sa participation dans le constructeur ferroviaire russe Transmashholding et des pertes comptables liées à l’acquisition, début 2021, de Bombardier Transport.
Le titre faisait du yo-yo depuis l’ouverture, passant d’un net gain en début de séance à une perte de 6,68% à 21,50 euros vers 10H40.
Eiffage confirme ses perspectives
Le géant du BTP a vu son activité croître fortement au premier trimestre, dans les travaux comme dans les concessions notamment autoroutières. Son chiffre d’affaires a augmenté de 10%, à 4,37 milliards d’euros. Le titre grimpait de 1,83% à 92,58 euros.
Organigramme chamboulé chez Stellantis
Le directeur de la zone Europe de Stellantis, Maxime Picat, a été nommé directeur des achats du groupe et remplacé par l’ex-directeur d’Opel Uwe Hochgeschurtz, a annoncé mercredi le numéro six mondial de l’automobile, dont l’action gagnait 2,63% à 13,19 euros.
AFP