En Irak, les tempêtes de sable et de poussière sont de plus en plus fréquentes ces dernières années, amplifiées par le réchauffement climatique et la désertification. Un phénomène qui affecte durement la capitale Bagdad, causant de nombreux accidents de la route ainsi que la fermeture des aéroports. Reportage de Lucile Wassermann, correspondante de France 24.
Si les tempêtes de sable et de poussière ne sont pas un phénomène nouveau en Irak, leur fréquence et leur intensité n’ont cessé d’empirer ces dernières années, amplifiées par le réchauffement climatique, la désertification ou encore les conflits armés. Les 40 millions d’Irakiens en subissent chaque jour les conséquences.
Depuis le mois d’avril, le pays a déjà connu sept tempêtes de sable. La dernière en date, la semaine dernière, a provoqué le décès d’une personne et l’hospitalisation de 5 000 autres pour des troubles respiratoires.
« Cette année on a beaucoup plus de tempêtes de poussière, c’est très fréquent, déplore la docteure Aya Sader Alkadhi, médecin à l’hôpital Kindi. Le nombre de patients ne cessent d’augmenter dans nos services ».
En plus des risques pour la santé, ces tempêtes de poussière perturbent la vie quotidienne des Irakiens. Lorsqu’elles surviennent, en ce moment tous les trois ou quatre jours, les aéroports internationaux doivent fermer et le peu de visibilité sur les routes provoquent plus d’accidents.
La désertification en cause
La multiplication de ces tempêtes est notamment due à une désertification d’ampleur dans le pays, où l’eau se fait de plus en plus rare à cause du changement climatique, mais aussi des barrages construits en Turquie et en Iran, qui assèchent les fleuves du pays.
Les premiers à en souffrir sont les agriculteurs qui n’arrivent plus à arroser leurs terres. « Honnêtement, c’est impossible d’être agriculteur dans ce pays aujourd’hui , le secteur est tout simplement en train de mourir », confie à France 24 Mousab Ibrahim, agriculteur à Yusufiyah, dans le gouvernorat de Bagdad.
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