Match Algérie-Cameroun: le gros mensonge de la fédé algérienne de foot découvert

« Le recours d’Algérie – Cameroun : beaucoup de vent et d’illusions. » C’est le titre de la dernière vidéo de Romain Molina, qui a choisi d’évoquer le sujet de la corruption dans le football. Le journaliste a commencé par s’intéresser à la polémique qui a suivi la rencontre Algérie-Cameroun, sans rien dénicher de concret. « Je n’ai absolument rien », assure-t-il, en indiquant qu’il a exploré de nombreuses pistes, en vain.

Romain Molina dénonce au contraire le « storytelling » entretenu par la fédération algérienne, qui a laissé croire que le recours déposé auprès de la Fifa après le barrage de Coupe du monde avait des chances d’aboutir. « Tous ces gens qui ont donné de faux espoirs ont des comptes à rendre, à commencer par des gens importants du football algérien », dénonce le journaliste.

La fédération algérienne a listé les erreurs d’arbitrage commises à ses yeux par Bakary Gassama, l’arbitre de gambien de la rencontre. « Mais ça, ça ne prouve pas une corruption, indique Romain Molina. Ce ne sont pas des erreurs d’arbitrage qui font rejouer un match. » Le journaliste reproche à la FAF d’avoir fait croire qu’elle avait des éléments très concrets, ce qui n’était pas vraiment le cas. « Ils ont parlé d’un lourd dossier. Ils ont pris tous les Algériens pour des imbéciles », résume celui qui collabore notamment avec le New York Times, la BBC et le Guardian.

Un ancien club de Ligue 1 qui achetait ses matches pour monter ?
Romain Molina aurait pourtant aimé trouver quelque chose, car ce genre d’affaires peut conduire à des révélations dans d’autres dossiers. Or, « le football est complètement vérolé, c’est une activité criminelle », rappelle le journaliste, qui s’appuie notamment sur un rapport d’Europol indiquant une hausse du nombre de matches truqués dans le football.

L’auteur de « The Beautiful Game » et de « La Mano Negra » évoque notamment une rencontre qui a eu lieu en même temps qu’Algérie-Cameroun, un barrage des éliminatoires de la CAN 2023 entre le Soudan du Sud et Djibouti (4-2, 1-0). Plusieurs joueurs soudanais auraient entendu des joueurs de Djibouti se plaindre auprès de l’arbitre du match: « On avait payé, on avait payé. » Mais même avec de telles suspicions, il faut des éléments bien plus concrets pour prouver une corruption.

Et ce n’est évidemment pas tout. « J’ai appris récemment qu’un club, qui était en Ligue 1 à l’époque, achetait ses matches pour monter », raconte encore Romain Molina. La méthode était simple: corrompre le gardien ou le défenseur central de l’équipe adverse en lui promettant soit de l’argent, soit un transfert pour la saison prochaine. De quel club s’agit-il ? « Je donnerai son nom bientôt », promet Romain Molina.

msn

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