Éric Zemmour s’est lancé dans la bataille des législatives jeudi sur la plage de Cogolin, dans une circonscription, la 4e du Var, où il a signé un de ses meilleurs scores à la présidentielle (14,7 %).
Il s’est dit « heureux » de repartir pour une nouvelle « aventure ». Devant environ 200 partisans acquis à sa cause, Éric Zemmour, a officiellement lancé, jeudi 12 mars, sa candidature pour les législatives à Cogolin, dans la 4e circonscription du Var.
Le candidat de Reconquête, pantalon beige et chemise blanche se découpant sur le fond bleu des flots du golfe de Saint-Tropez, s’est limité à une courte allocution de quelques minutes.
« Je ne me voyais pas mener le combat de l’arrière, je le mènerai à la tête de mes 550 candidats Reconquête, et il faudra, ici comme partout, répandre nos idées qui sont celles de l’avenir », a plaidé le candidat d’extrême droite. « On m’a beaucoup dit que la présidentielle était dure, c’est vrai, c’était un combat redoutable, cruel, parfois injuste, mais j’aime aussi ce combat et je reviens ici pour le mener. »
« Je suis venu dans le Var parce que j’aime le Var et les Varois, et mon petit doigt me dit qu’ils me le rendent bien », a-t-il encore lancé à ses partisans.
Un « terrain favorable » ?
Éric Zemmour devrait trouver ici un « terrain favorable » à ses idées « conservatrices », a commenté Nadine Uvernet, 59 ans : « Il y a de gros problèmes d’insécurité et d’immigration et une culture forte qui doit être respectée », a expliqué cette femme qui partage sa vie entre Cogolin et le Luxembourg, où elle travaille dans le secteur financier.
Arlette Le Viavant votera elle aussi Éric Zemmour en juin, pour « qu’il nous enlève un peu des gens qui ne sont pas Français ». Et cette retraitée de 74 ans se projette déjà sur 2027, espérant qu’il sera alors élu président.
Le pari de cette élection, même si cette circonscription lui a donné de bons résultats, est toutefois risqué pour Éric Zemmour. Il faut en effet obtenir 12,5 % des inscrits au premier tour pour se maintenir au second, si l’on ne fait pas partie des deux candidats en tête. Or, à la présidentielle, il n’a obtenu les suffrages que 10,61 % des inscrits, loin derrière Marine Le Pen (23,29 %) et Emmanuel Macron (17,43 %).
Éric Zemmour aura fort à faire face au candidat RN Philippe Lottiaux et à la sortante Ensemble, Sereine Mauborgne. Cette dernière avait été élue en 2017 avec 55 % des suffrages au second tour face à ce même Philippe Lottiaux.
Mais, veut croire Éric Zemmour, « les législatives, ce ne sont ni la présidentielle, ni l’élection municipale. (…) C’est un vote enraciné dans un territoire avec des revendications et des soucis du cru ».
AFP