Guerre en Ukraine : L’Ue salue la position du Sénégal

Lors d’une conférence de presse organisée par l’Ue hier dans le cadre de la célébration de la Journée de l’Europe, marquée cette année par la guerre en Ukraine, il était question des positions affichées dans ce conflit. La cheffe de la délégation de l’Ue a salué la position du Sénégal, qui partage les mêmes principes que l’Europe, à savoir la souveraineté internationale, la démocratie et le respect du Droit international.

Les positions de l’Union européenne et du Sénégal sur la guerre en Ukraine sont certes différentes, mais ils partagent les mêmes principes. C’est ce qu’ont fait savoir hier la ministre des Affaires étrangères et la cheffe de la délégation de l’Ue, lors d’une conférence de presse conjointe. Dans ce cadre, Mme Irène Mingasson a salué la «position sénégalaise en faveur de la paix, du respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et du Droit international». Revenant sur les mesures prises par l’Ue, Mme Mingasson souligne que «la position de l’Ue, accompagnée de son lot de sanctions, visent à stopper la guerre et à couper le nerf de la guerre.»

A cet effet, rappelle-t-elle, «nous avons déployé une série de mesures et de sanctions : isoler la Russie, mettre en place un dispositif de solidarité pour l’Ukraine, rompre la dépendance de l’Ue aux hydrocarbures russes». Et d’ajouter : «Nous considérons que ces sacrifices valent la peine pour la démocratie et la paix dans le monde.» Tout en appelant à faire «front commun pour que les principes du Droit international soient respectés et que cesse cette agression unilatérale», l’ambassadrice a précisé que ces objectifs sont intrinsèques à leur partenariat avec le Sénégal. «Dans un objectif de protection de l’ordre international, le principe est parfaitement partagé, même si les manières de l’aborder peuvent être différentes. Notre partenariat avec le Sénégal est basé sur une confiance profonde. Rien ne détournera l’Union européenne de ses partenaires africains», a assuré Mme Mingasson.

Abondant dans le même sens, Aïssata Tall Sall a réitéré le souhait de l’Afrique pour la fin de cette guerre. Et la ministre des Affaires étrangères d’expliquer la position du continent : «L’objectif de l’Afrique c’est d’aider à ce qu’il soit mis fin à cette guerre. Comment l’Afrique peut-elle mettre fin à la guerre ? Si c’est par les armes, l’Afrique n’en a pas les moyens ; si c’est par les actions, nous en sommes l’une des victimes, avec les sanctions. Nous pensons que si nous devons mettre fin à cette guerre, et nous devons mettre fin à cette guerre, pour l’Afrique, ce n’est ni pas les armes ni par les sanctions. Nous pensons que c’est par le dialogue et la diplomatie qu’il faut y arriver. Parce que pour nous, c’est la voie inévitable.» A ce titre, Mme Tall Sall a rappelé les actes posés par le chef de l’Etat en sa qualité de président en exercice de l’Ua.

«Le Président Macky Sall s’est déjà entretenu avec le Président Poutine, le Président Macron, il va s’entretenir avec le Chancelier allemand, Olaf Scholz, qui va arriver au Sénégal dans quelques jours ; il s’entretient en ce jour (hier) avec le Président Joe Biden. Il s’est entretenu avec le Président Zelinsky, que l’Ua va écouter au prochain sommet qui va se tenir à Malabo», a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : «Voilà le rôle que l’Afrique est en train de jouer, pour elle aussi, à sa façon, pour mettre fin à la guerre. Est-ce que c’est une stratégie que tout le monde partage ? Même en Europe, il y a des divergences entre pays européens, mais cela ne remet pas en cause la visibilité globale, la façon globale dont nous devons aller pour mettre fin à ce conflit.»

En outre, la ministre des Affaires étrangères a salué le respect de la position de l’Afrique par les partenaires. «Nous respectons la position de nos partenaires qui, en retour, respectent la position du Sénégal et celle africaine. C’est ça le vrai partenariat. Que chacun, dans le cadre de ce qu’il peut apporter à l’autre, respecte sa position. L’essentiel, sur ces valeurs de démocratie, de respect de la souveraineté internationale, de la loi internationale, nous n’avons jamais été divergents», a-t-elle souligné.

lequotidien.

You may like