La question des conséquences de la guerre en Ukraine sur le continent a été aussi évoquée, avec notamment l’approvisionnement en hydrocarbures et les céréales. Concernant ce point, la ministre des Affaires étrangères renseigne que «les concertations entre pays africains ont commencé, pour voir comment avoir une réponse commune face aux effets de la guerre sur les produits de consommation, les hydrocarbures, les denrées de première nécessité, pour arriver à les prévenir».
Dans ce cadre, elle informe que «dans quelques jours, s’ouvrira, à Malabo, en Guinée Equatoriale, un sommet du continent africain consacré à l’humanitaire». «Ce volet prendra une part importante dans nos réflexions et les décisions que nous allons prendre, en accord avec tous nos partenaires, essentiellement d’Europe, pour arriver à contenir ces effets. Parce que, immanquablement, on va les vivre et on commence à les vivre.» S’agissant du Sénégal, Me Aïssata Tall Sall a rappelé que «le gouvernement intervient de façon soutenue pour subventionner les hydrocarbures». Toutefois, regrette-t-elle, «la guerre est en train de perturber tous nos indicateurs».
Par ailleurs, afin de trouver des solutions aux conséquences de cette guerre, la cheffe de la délégation de l’Ue a assuré au Sénégal qu’il sera poursuivi, «avec une conviction renouvelée, l’assistance dans le domaine de la souveraineté alimentaire». D’après Irène Mingasson, «ce sont des programmes de résilience qui fonctionnent bien». Elle fait également remarquer que «cet objectif d’autosuffisance recèle des potentiels, notamment de développement économique, pour rompre avec cette dépendance des importations, en développant des activités dans le domaine de l’agriculture et la transformation agricole».
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