C’est l’heure des comptes. Si à travers le monde, la pandémie de Covid-19 a causé, directement et indirectement, presque trois fois plus de décès que le nombre de morts officiellement recensés, comme l’a rapporté le 5 mai l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique ne fait pas exception.
Entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021, le nombre d’Africains décédés du Covid-19 s’élèverait à 1,24 million, soit cinq fois et demie plus que les 229 197 décès officiellement répertoriés au 4 janvier 2022 par le bureau africain des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine.
Malgré cela, les pays du continent, à l’instar de ceux à faibles et moyens revenus dans le reste du monde, ne portent « que » 19 % de ce fardeau « caché », les plus grands excès de mortalité constatés se concentrant en Asie du Sud-Est, en Europe de l’Est, en Amérique du Nord et en Amérique latine.
Dans le monde, le SARS-CoV-2 et ses multiples variants sont responsables de la mort de 13,3 à 16,6 millions de personnes. Bien plus que les 5,5 millions de décès officiellement recensés sur la même période, selon l’OMS, dont les chiffres confirment les réévaluations spectaculaires annoncées dans une étude parue début mars dans la revue scientifique The Lancet.
Le Monde