L’Iran promet de « venger » l’assassinat d’un officier des Gardiens de la révolution

A handout picture provided by the Iranian presidential office shows Iranian president Ebrahim Raisi taking part in a rally marking al-Quds (Jerusalem) day in Tehran on April 29, 2022. - An initiative started by the late Iranian revolutionary leader Ayatollah Ruhollah Khomeini, Quds Day is held annually on the last Friday of the Muslim fasting month of Ramadan. (Photo by Iranian Presidency / AFP) / === RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / HO / IRANIAN PRESIDENCY" - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS ===

Au lendemain de l’assassinat en pleine rue à Téhéran d’un colonel des Gardiens de la révolution, le président iranien Ebrahim Raïssi a promis lundi que ce meurtre serait « vengé » lors d’un discours évoquant « la main de l’arrogance mondiale », une référence aux États-Unis et à leurs alliés.

C’est un crime que l’Iran ne compte pas laisser impuni : le président Ebrahim Raïssi a assuré lundi 23 mai que l’assassinat d’un officier des Gardiens de la révolution, la veille à Téhéran, serait « vengé ».

« Je ne doute pas que le sang de ce grand martyr sera vengé », a déclaré Ebrahim Raïssi à la télévision d’État.

Le colonel Sayyad Khodaï a été tué dimanche par balle par deux motards dans l’est de la capitale, selon des sources officielles.

Ce militaire est la figure la plus importante dont l’assassinat en Iran a été annoncé par Téhéran depuis celui du physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh. Le scientifique avait été tué en novembre 2020 près de la capitale dans une attaque contre son convoi imputée par l’Iran à Israël.

« Il ne fait aucun doute que la main de l’arrogance mondiale peut être vue dans ce crime », a dit Ebrahim Raïssi, expression faisait référence aux États-Unis et à leurs alliés, dans la phraséologie officielle de la République islamique.

« J’insiste sur la poursuite sérieuse [des auteurs du crime] par des responsables de la sécurité », a ajouté Ebrahim Raïssi, qui doit s’envoler pour Oman, dans le Golfe, pour une visite officielle à l’invitation du sultan Haïtham.

Les Gardiens ont présenté Sayyad Khodaï comme un « défenseur du sanctuaire » et dénoncé un « acte terroriste ».

Ce terme désigne toute personne travaillant pour le compte de la République islamique en Syrie et en Irak, deux pays abritant des lieux de culte chiites et où l’Iran affirme être présent par le biais de « conseillers militaires ».

Selon la télévision, la « cérémonie d’adieu » au colonel aura lieu à 17 h (12 h 30 GMT) à Téhéran.

Touché par cinq balles
Sayyad Khodaï a été atteint de cinq balles lors de cette attaque survenue vers 16 h (11 h GMT), alors qu’il rentrait chez lui, selon l’agence de presse officielle Irna.

Irna a publié des photos montrant un homme couvert de sang, assis sur le siège du conducteur d’une voiture aux vitres brisées.

L’agence de presse Tasnim a pour sa part précisé que Sayyad Khodaï se trouvait « près de chez lui » quand il a été tué et que « sa femme a été la première personne à découvrir le corps ».

L’assassinat du colonel Khodaï intervient alors que l’Iran est engagé depuis plus d’un an dans des négociations avec les puissances mondiales pour relancer un accord international conclu en 2015 pour encadrer son programme nucléaire, mais dont Washington s’était retiré unilatéralement en 2018.

Les négociations sont à l’arrêt depuis deux mois, alors même qu’un projet de texte semblait à portée de signature.

L’un des derniers obstacles est la demande de Téhéran que les États-Unis retirent les Gardiens de la révolution de la liste noire américaine des « organisations terroristes étrangères ».

AFP

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