La guerre en Ukraine entre mardi dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Louhansk, dans le Donbass. Au lendemain de l’intervention du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est exprimée à Davos. Quelque 85 000 Ukrainiens ont trouvé refuge en France depuis le début de la guerre. Suivez notre direct.
15 h 06 : l’Ukraine épinglée pour mise en danger des migrants
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a demandé à Kiev de mettre « immédiatement » en sécurité deux migrants retenus près d’Odessa. Les deux hommes, dont un Palestinien qui a été libéré, se trouvaient dans un centre de détention, avec une vingtaine de migrants, situé près de Mykolaïv, à « 500 mètres du front » selon les requérants.
Cette situation est dénoncée par des ONG, comme Human Rights Watch, qui pointent d’autres cas similaires, notamment à Zhuravychi, près de la frontière avec la Biélorussie, où un autre centre abriterait 45 migrants.
Le gouvernement ukrainien « devrait déplacer immédiatement les requérants vers une zone plus sûre (dans le pays) et prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour assurer leur sécurité face au conflit armé en cours », a indiqué la Cour dans sa décision rendue vendredi.
14 h 54 : Suède et Finlande présentes au prochain sommet de l’Otan
Les deux pays, qui ont soumis la semaine dernière leur demande d’adhésion à l’Otan, seront présents lors du sommet de l’Alliance fin juin à Madrid, a assuré le Premier ministre espagnol lors du forum de Davos. « Ce sont deux grandes démocraties (…) et je crois qu’il est très important (…) de les avoir de notre côté en tant qu’alliés de l’Otan », a fait savoir Pedro Sanchez.
13 h 37 : la justice russe ordonne l’arrestation de deux blogueurs pour avoir discrédité l’armée
Un tribunal de Moscou a ordonné le placement en détention par contumace de deux blogueurs russes, accusés de discréditer l’armée russe et son offensive en Ukraine.
Michael Nacke, qui anime hors de Russie un blog vidéo sur YouTube comptant plus de 700 000 abonnés, est accusé d’avoir diffusé des informations mensongères sur les forces armées russes, selon le tribunal Basmannyi de Moscou, qui a ordonné son placement en détention, selon son site.
Veronika Belotserkovskaïa, blogueuse et autrice de plusieurs livres de cuisine vivant en France, est accusée du même crime. Le tribunal a également ordonné son placement en détention par contumace, selon l’agence Tass.
De nombreux opposants du régime mais aussi de simples internautes critiques de cette offensive font l’objet de poursuites de ce type ou ont été incarcérés, comme l’opposant Vladimir Kara-Mourza ou l’artiste Alexandra Skotchilenko.
13 h 22 : plusieurs hauts responsables russes admettent que le conflit en Ukraine va durer
Le ministre russe de la Défense et le secrétaire du puissant Conseil de sécurité de Russie ont tous deux laissé entendre que Moscou allait devoir combattre longtemps en Ukraine pour atteindre les objectifs de son intervention.
« Nous continuons l’opération militaire spéciale jusqu’à la réalisation de tous les objectifs, peu importe l’énorme aide occidentale au régime de Kiev et la pression sans précédent des sanctions », a dit le ministre Sergueï Choïgou lors d’une visioconférence avec des homologues de pays de l’ex-URSS partiellement retransmise à la télévision.
Selon lui, les efforts russes pour éviter de faire des victimes civiles « ralentissent, bien sûr, le tempo de l’offensive, mais cela est délibéré ».
Un peu plus tôt, dans une rare interview accordée au journal russe Argoumenty i Fakty, le secrétaire du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev, a signifié que les opérations militaires dureraient le temps qu’il faudra.
13 h 11 : le ministre délégué français chargé de l’Europe « convaincu que l’Ukraine fera partie de l’UE »
Le ministre délégué français chargé de l’Europe, Clément Beaune, s’est dit « convaincu » que l’Ukraine ferait un jour partie de l’Union européenne, tout en insistant sur l’idée d’une communauté politique européenne permettant d' »ouvrir une perspective » à Kiev en attendant une adhésion effective.
« Je suis convaincu que l’Ukraine fera partie de l’Union européenne », a déclaré Clément Beaune après un entretien avec la vice-Première ministre ukrainienne, Olga Stefanichyna, en visite à Paris.
Dimanche, Clément Beaune avait déclaré que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE prendrait « 10 à 15 ans ». L’UE doit se prononcer fin juin sur la demande d’adhésion de l’Ukraine.
13 h 07 : après trois mois de guerre, l’esprit de résistance de la population ukrainienne toujours intact
De retour du terrain, notre reporter Karim Yahiaoui raconte la détermination et le « sentiment patriotique » qui animent la population ukrainienne depuis le début de la guerre.
12 h 45 : « L’Ukraine doit gagner cette guerre », assène Ursula von der Leyen à Davos
La présidente de la Commission européenne s’est exprimée au sujet de la guerre en Ukraine lors du Forum économique mondial dans la station suisse de Davos, au lendemain de l’intervention du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, réclamant des « sanctions maximum » contre la Russie.
10 h 55 : 85 000 Ukrainiens en France après trois mois de guerre
Trois mois après le début de la guerre en Ukraine, 85 000 Ukrainiens bénéficient de l’allocation pour demandeurs d’asile (Ada) en France, a indiqué à l’AFP le patron de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Didier Leschi.
« Au 20 mai, 85 000 déplacés Ukrainiens étaient couverts par l’Ada », dont 45 000 cartes de paiement ont été délivrées à ce jour à des familles qui ont quitté le conflit le 24 février, a précisé le préfet Leschi.
Il s’agit de l’indicateur le plus fiable pour mesurer le nombre de déplacés ukrainiens installés en France depuis l’invasion russe du 24 février.
10 h 44 : sur le front, les Ukrainiens utilisent de l’artillerie fournie par l’Occident
Les forces ukrainiennes pilonnent désormais les positions russes avec des systèmes d’artillerie occidentaux tout nouvellement acheminés, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée ukrainienne.
Les combats continuent de faire rage dans de vastes parties de l’est et du sud de l’Ukraine et une grande partie des batailles prennent la forme de heurts d’artillerie de longue portée entre armées russe et ukrainienne.
Jusqu’à présent, l’Ukraine utilisait en grande partie des obusiers hérités de l’époque soviétique. Mais ces dernières semaines, des systèmes d’artillerie dernier cri fournis à l’Ukraine par des pays étrangers, dont des M777 américains, sont arrivés sur la ligne de front.
9 h 51 : dans l’Est, l’armée ukrainienne pense encore pouvoir « mettre en échec » les Russes
Alors que la région de Louhansk est presque entièrement envahie, l’armée ukrainienne reste persuadée qu’elle peut « mettre en échec » les Russes, explique Gwendoline Debono, l’envoyée spéciale de France 24.
8 h 45 : après trois mois de guerre, quelles sont les zones contrôlées par l’armée russe ?
La guerre en Ukraine entre dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Louhansk, dans le Donbass.
8 h 26 : un embargo de l’UE sur le pétrole russe possible « d’ici quelques jours », selon Berlin
Un embargo européen sur le pétrole russe est possible « d’ici quelques jours », a estimé le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, alors que le sujet ne fait pour l’instant pas l’unanimité nécessaire au sein des Vingt-Sept.
« Il n’y a plus que quelques États, surtout la Hongrie, qui ont signalé des problèmes », a dit Robert Habeck à la télévision publique ZDF. Mais « les discussions se poursuivent » et « je pense que nous allons réussir une percée d’ici quelques jours ».
Les Européens avaient déjà annoncé la fin des importations de charbon russe à partir d’août prochain. Mais un embargo sur le pétrole d’ici la fin de l’année est encore en cours de discussion.
6 h 48 : opposé à la guerre, un diplomate russe démissionne avec fracas à Genève
Boris Bondarev, conseiller auprès de la représentation permanente russe à l’Office des Nations unies à Genève, a annoncé avec fracas sa démission, affirmant dans une lettre rendue publique que « jamais » il n’avait eu « autant honte » de son pays.
4 h 46 : Moscou pourrait installer une base militaire dans la région de Kherson
L’administration mise en place par la Russie dans la région ukrainienne de Kherson va demander à Moscou d’y installer une base militaire, a rapporté l’agence de presse RIA, citant un représentant local.
Adjacente de la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, la région de Kherson est passée sous le contrôle de Moscou dans le cadre de l’offensive lancée le 24 février. Une nouvelle administration a été mise en place dans la région, où le rouble russe a été introduit.
4 h 19 : une situation « extrêmement difficile » dans le Donbass, s’inquiète Volodymyr Zelensky
« Les prochaines semaines de guerre seront difficiles », a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne. « Les occupants russes s’efforcent de montrer qu’ils n’abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv (nord-est), qu’ils ne rendront pas la région de Kherson (sud), les territoires occupés de la région de Zaporijjia (sud-est) et le Donbass (est). Ils avancent quelque part. Ils renforcent leurs positions ailleurs. »
La situation est même « extrêmement difficile » dans le Donbass : les Russes cherchent à y « éliminer tout ce qui est vivant », a accusé Volodymyr Zelensky.
1 h 54 : Moscou va privilégier les relations avec la Chine
Au cours d’une séance de questions-réponses lors d’un événement à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie étudierait toute offre des Occidentaux pour rétablir leurs liens et déterminerait alors si cela est nécessaire. Le chef de la diplomatie russe a par ailleurs indiqué que l’objectif de Moscou était désormais de renforcer les liens avec Pékin.
Sergueï Lavrov a reproché aux pays occidentaux d’avoir adopté une « russophobie » depuis le début de l’offensive de son pays en Ukraine. La Russie œuvre pour remplacer les produits importés depuis les pays occidentaux et, à l’avenir, s’appuiera seulement sur des pays « fiables » n’étant pas redevables de l’Occident, a-t-il déclaré. « Nous devons arrêter d’être dépendants d’une quelconque manière des livraisons de quoi que ce soit en provenance de l’Occident afin de garantir le développement de secteurs primordiaux pour la sécurité, l’économie de la sphère sociale de notre patrie. »
Reuters