La croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel de l’Afrique devrait ralentir à 4,1% en 2022, soit 2 points de moins que le taux en 2021. C’est ce qui ressort du rapport des perspectives économiques en Afrique de l’année en cours présenté ce 25 mai 2022, à Accra au Ghana, en marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (Bad) par l’économiste en chef de ladite institution financière, M. Kevin Urama.
Selon M. Urama, cette situation est causée en partie par les effets négatifs persistants du Covid-19 et de l’éclatement du conflit russo-ukrainien. « Si la pandémie et le conflit russo-ukrainien persistent, la croissance de l’Afrique devrait stagner autour de 4 % en 2023 », a-t-il insisté.
Stimuler la reprise économique post-Covid-19
Il a expliqué que pour stimuler la reprise économique post-Covid-19 et amortir l’impact économique du conflit russo-ukrainien, les pays africains devront impérativement adopter un ensemble de politiques visant à accélérer l’accès et le déploiement des vaccins. Mais surtout, « à stabiliser les prix intérieurs de l’énergie et des denrées alimentaires, à remédier aux vulnérabilités de la dette et à soutenir les ménages et les entreprises vulnérables », a affirmé l’économiste en chef de la Bad.
Selon lui, malgré ces chocs, la consommation privée et l’investissement devraient rester les principaux leviers de la croissance du côté de la demande. L’offre, elle, devrait être stimulée par le secteur des services, l’industrie, en particulier dans le secteur minier. Et ce, dans un contexte d’envolée des prix des métaux.
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