Marc Márquez s’apprête à entamer un Grand Prix d’Italie sans véritable point de repère quant à sa compétitivité. Si le circuit du Mugello ne lui a pas réussi l’an dernier, puisqu’il avait chuté lors du deuxième tour de course alors qu’il évoluait au dixième rang, il reconnaît ne pas savoir à quoi s’attendre cette année avec une RC213V repensée.
« Ça a toujours été une piste sur laquelle j’ai eu du mal avec mon style de pilotage. J’y ai décroché d’excellents résultats mais ça reste l’une des pistes où j’ai eu du mal, déjà en Moto2 et aussi en MotoGP. On va voir car avec cette nouvelle moto tout est complètement différent. Sur des pistes où on se sent fort, on a du mal et sur des pistes comme le Qatar où on a des points faibles, on a fait un excellent week-end donc je ne peux pas dire, je ne sais pas comment ça va se passer », a-t-il déclaré.
« L’an dernier c’est l’un des circuits sur lesquels j’ai eu le plus de mal. Le Mugello est une piste très difficile, très exigeante mais j’ai hâte de comprendre [comment] cette nouvelle moto va se comporter dans les virages rapides et voir si ça va être un peu mieux. On comprendra demain en EL1 où on est. »
Difficile, en effet, de faire une quelconque projection suite au Grand Prix de France, où il a terminé sixième grâce aux trois chutes devant lui. Limité physiquement, il était loin du niveau qu’il avait affiché à Jerez, où il s’était battu pour le podium 15 jours auparavant. Des résultats qui illustrent une saison en dents de scie en raison d’une moto encore difficile à déchiffrer pour Honda et ses quatre pilotes.
Néanmoins, l’octuple Champion du monde balaye d’un revers de main l’idée selon laquelle le constructeur japonais ne s’y prendrait pas de la bonne façon pour faire progresser sa nouvelle machine. « Je suis pilote, je ne suis pas la personne qui structure toute l’équipe et l’usine. Ce qu’ils ont fait a apporté de nombreux succès et ce que je vois, c’est qu’ils travaillent », a-t-il insisté.
« À Jerez et au Mans, on n’avait plus vraiment d’idées et là on est au Mugello et ils en ont déjà des nouvelles qui arrivent du Japon avec des petites choses qui peuvent nous aider à progresser. En Europe, on ne peut pas savoir comment c’est structuré au Japon et comment ils font, mais au niveau de la volonté et du travail, je ne peux rien reprocher à Honda. Ils travaillent, se donnent à 100% et amènent des choses. »
« Mais au milieu de toutes ces choses, il en suffit d’une qui fonctionne. Il ne s’agit pas d’essayer une chose plusieurs fois ou de changer la trajectoire à chaque tour mais choisir la bonne chose. C’est sur ça qu’on a parfois du mal mais je suis convaincu qu’avec de petits changements, cette moto peut gagner des courses. »
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