Les combats entre l’armée congolaise et le mouvement rebelle du M23 se sont poursuivis toute la journée ce mercredi 25 mai. Des combats qui se sont déroulés à proximité de Goma, l’une des principales villes de l’Est du Congo, dans une zone frontalière avec le Rwanda – pays qui a affirmé lundi que des tirs de roquette congolaise avaient été tirés par l’armée congolaise sur le sol rwandais. Une situation explosive qui réveille d’anciens traumatismes.
Dans sa déclaration ce mercredi, le général congolais Sylvain Ekenge ne s’est pas étendu sur les tensions géopolitiques dans la région. Ce porte-parole a simplement certifié que les forces loyalistes avaient récupéré des effets militaires n’appartenant ni à l’armée congolaise ni au M23. Alors à qui appartiennent-ils ?
Certaines sources évoquent le soutien du pays voisin, le Rwanda, aux rebelles du M23. Faux, répond le porte-parole de ce mouvement, le major Willy Ngoma. « Nous nous sommes préparés pendant 5 ans dans les hauteurs, mais nous ne recevons l’appui de personne », affirme-t-il depuis la ligne de front.
Des milliers d’habitants fuient les combats. Ils seraient environ 10 000 ces derniers jours à avoir quitté à la hâte leur village du groupement de Kibumba, selon un rapport du bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies. Ces Congolais ont pris la route du sud en direction de la ville de Goma, fuyant les combats entre l’armée loyaliste et le mouvement rebelle du M23.
Mardi et mercredi, une partie des confrontations se sont déroulées à une vingtaine de kilomètres de Goma. « 20 obus et bombes ont été tirés de l’est vers l’ouest depuis mardi », affirme le général congolais Sylvain Ekenge, l’un des porte-paroles de l’armée. « Certaines positions auraient été attaquées par des combattants venus du Rwanda voisin », renchérit une source de la société civile. « Impossible », réplique le porte-parole du M23 le major Willy Ngoma, qui réfute tout soutien rwandais.
Les confrontations entre l’armée congolaise et le M23 ont repris en fin d’année dernière, alors que ce mouvement d’officier rebelle avaient déposé les armes en 2013. À cette époque, la ville de Goma était passée sous contrôle du M23.
rfi