Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron ont demandé samedi, à Vladimir Poutine, des « négociations directes sérieuses » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a promis vendredi soir vouloir « tout faire » pour défendre le Donbass, où l’armée russe a intensifié son offensive. Suivez le déroulé de la journée du samedi 28 mai.
15 h 01 : Macron et Scholz demandent à Poutine des « négociations directes sérieuses » avec Zelensky
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, et le président français, Emmanuel Macron, ont demandé, lors d’un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, des « négociations directes sérieuses » avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Lors d’un entretien de quatre-vingt minutes avec le président russe, les deux dirigeants « ont insisté sur un cessez-le-feu immédiat et un retrait des troupes russes », indique un communiqué de la chancellerie allemande. Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont « appelé le président russe à des négociations directes sérieuses avec le président ukrainien et à une solution diplomatique du conflit ».
14 h 50 : Londres et le G7 cherchent une solution pour relancer les exportations de céréales
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a assuré au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, que le G7 s’employait activement à trouver une solution pour la reprise des exportations de céréales en provenance de l’Ukraine afin d’éviter une crise alimentaire mondiale.
« Il [Boris Johnson] a dit que le Royaume-Uni travaillerait avec les partenaires du G7 pour obtenir des progrès rapides », indique Londres dans le compte rendu de l’appel téléphonique du Premier ministre britannique, faisant référence aux exportations de céréales.
« Les dirigeants sont convenus des prochaines étapes et de la nécessité pour la Russie d’assouplir son blocus et d’autoriser des voies de navigation sûres », ajoute le compte rendu.
14 h 32 : Vladimir Poutine met en garde contre une « déstabilisation » ultérieure des livraisons d’armes à l’Ukraine
Le président russe, Vladimir Poutine, a dénoncé samedi le « caractère dangereux » des livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine, et mis en garde contre une « déstabilisation » ultérieure, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz.
« Le président russe a mis l’accent sur le caractère dangereux de continuer à inonder l’Ukraine avec des armes occidentales, en mettant en garde contre les risques d’une déstabilisation ultérieure de la situation et une aggravation de la crise humanitaire », a indiqué le Kremlin dans un communiqué publié à l’issue de cette conversation téléphonique.
14 h 28 : la Russie est « prête » à aider une exportation « sans entraves » des céréales de l’Ukraine, affirme Vladimir Poutine
La Russie est « prête » à aider une exportation « sans entraves » des céréales de l’Ukraine, a assuré samedi le président russe Vladimir Poutine, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français, Emmanuel Macron, et le chancelier allemand Olaf Scholz.
« La Russie est prête à aider à trouver des options pour une exportation sans entraves des céréales, y compris des céréales ukrainiennes en provenance des ports situés sur la mer Noire », a indiqué le Kremlin dans un communiqué publié à l’issue de cette conversation téléphonique, qui a eu lieu sur fond des craintes d’une grave crise alimentaire en raison de l’offensive russe en Ukraine.
12 h 06 : la Russie annonce un nouveau tir réussi de missile hypersonique
L’armée russe a annoncé avoir effectué avec succès un nouveau tir d’essai du missile de croisière hypersonique Zircon.
Le missile Zircon a été tiré depuis la frégate Amiral Gorchkov, en mer de Barents, vers une cible dans les eaux de la mer Blanche, dans l’Arctique, a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué. La cible située à un millier de kilomètres « a été visée avec succès », selon la même source.
Le tir a été effectué dans le cadre des « essais de nouvelles armes » russes, ajoute le communiqué.
10 h 55 : l’armée russe confirme la conquête de la localité clé de Lyman
L’armée russe a confirmé la conquête de la localité clé de Lyman, dans l’est de l’Ukraine, un carrefour qui ouvre la route vers les grandes villes de Sloviansk et Kramatorsk.
« À l’issue des actions communes des unités de la milice de la République populaire de Donetsk et des forces armées russes, la ville de Lyman a été entièrement libérée des nationalistes ukrainiens », a déclaré dans un communiqué le ministère russe de la Défense, en confirmant ainsi une annonce faite la veille par les séparatistes prorusses de l’est ukrainien.
6 h 42 : Kiev promet de « tout faire » pour défendre le Donbass
Kiev s’est engagé a « tout faire » pour défendre le Donbass, où l’armée russe intensifie son offensive, poussant les forces ukrainiennes à envisager un retrait stratégique sur certaines lignes de front dans cette région de l’est du pays afin d’éviter un encerclement.
« La situation dans le Donbass est très, très difficile », a déclaré vendredi le président Volodimyr Zelensky dans une adresse vidéo. « Nous protégeons notre terre et nous faisons tout pour renforcer [la défense de cette région] », a-t-il assuré.
La défense territoriale de l’autoproclamée « république » séparatiste prorusse de Donetsk a indiqué sur Telegram avoir « pris le contrôle complet » de la localité-clé de Lyman, avec « l’appui » de l’armée russe.
Mais le président Zelensky a rétorqué : « Si les occupants pensent que Lyman et Severodonetsk seront les leurs, ils se trompent. Le Donbass sera ukrainien ».
22 h 29 : Le procureur de la CPI appelle la Russie à coopérer sur l’enquête en Ukraine
La Russie devrait coopérer à l’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de guerre présumés commis en Ukraine depuis l’invasion russe, a déclaré vendredi à l’AFP le procureur du tribunal. Karim Khan a déclaré que Moscou a refusé de travailler avec le tribunal depuis l’ouverture de son enquête, mais a ajouté que sa « porte est ouverte ».
Le Britannique a également insisté sur le fait que les suspects de crimes de guerre pourraient être traduits en justice, bien qu’il ait refusé de dire si le président russe Vladimir Poutine pourrait l’être un jour.
AFP