Exposition – Place de la femme dans le monde : Arielle Augry expose ses «Eveillées»

Un monde où l’on peut être soi-même existe. Un monde où l’on choisit sa mission au lieu de la subir. Arielle Augry a choisi, pour la cause féminine, de le documenter. Des femmes se sont affranchies, de différentes manières, des dictats et ont marqué leur époque. C’est en somme ce que la Ngoroise d’origine Française veut faire voir. Elle expose 52 mosaïques de femmes qui ont marqué l’histoire au Musée Henriette Bathily jusqu’au 30 juin sur ce thème, dans le cadre du programme off de la biennale.

Des personnages qui ont marqué l’histoire de l’humanité, les femmes ont leur place. Ces dernières, souvent sous évaluées, sont «exposées» au Musée de la femme Henriette Bathily. Signé Arielle Augry, Les Eveillées sont à la Place du souvenir jusqu’au 30 juin. «A l’âge de 10 ans, j’ai voulu être nonne. A l’âge de 32 ans, j’ai décidé de ne pas être maman. A 38 ans, j’ai décidé que mon travail n’était pas de m’occuper d’une famille. Mon travail, c’est l’éveil.» Ce retour sur soi de l’artiste sonne comme une alerte pour les visiteurs. Les 52 mosaïques étalées sur le musée, formant un cercle, donnent à voir un éventail de personnalités, pour la plupart féminines. De Nina Simon en passant par une parfaite inconnue, Arielle invite le visiteur à sa définition de l’humanité. Sur la technique, la Ngoroise s’appuie sur les objets du quotidien.

Du carrelage merveilleusement assemblé aux mégots de cigarettes encerclant un portrait, en passant par la reprise du logo de la boisson Gazelle, l’artiste représente ses personnages, résume sa vie et son combat avec les objets qui l’entourent. Sa lecture singulière voudrait, par exemple, considérer plus le premier acte politique de Nina Simon à 12 ans que l’ensemble de sa carrière dans un texte illustratif. «C’est une expression beaucoup plus personnelle. Je ne souhaite plus travailler pour les autres. Je propose. Je dis.

La personne qu’on est, ce sont forcément des rencontres, ce sont aussi toutes les personnes qui nous alimentent par leurs combats, leurs arts. Tout de suite, il m’est venu 15 hommes. Je me suis demandé pourquoi je n’ai pas de femmes ? Je me suis rendu compte que ma vie était jalonnée de rencontres philosophiques, artistiques, de combats, de féminisme, d’environnement. C’est de là que j’ai choisi mon sujet», a-t-elle expliqué mercredi passé, lors du vernissage. Avant d’ajouter ceci : «Les Eveillées, c’est la personne que je suis en multi facettes. Je veux dépasser le racisme, le sexisme. Notre particularité dans le monde.»

lequotidien

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