En direct : Moscou accentue la pression dans le Donbass, l’UE s’accorde sur un embargo pétrolier

Smoke rises in the city of Severodonetsk during heavy fightings between Ukrainian and Russian troops at eastern Ukrainian region of Donbas on May 30, 2022, on the 96th day of the Russian invasion of Ukraine. - EU leaders will try to overcome Hungary's rejection of a Russian oil embargo on May 30, 2022 as part of a further tightening of sanctions against Moscow, whose forces are advancing in eastern Ukraine, with fighting in the heart of the key city of Severodonetsk. (Photo by ARIS MESSINIS / AFP)

Kiev a remporté la bataille de l’embargo pétrolier européen, censé assécher le financement de « la machine de guerre » de Moscou. Mais les forces russes continuent de se concentrer dans l’est de l’Ukraine, mardi, notamment autour de la ville-clé de Severodonetsk, dans le Donbass. Suivez la situation heure par heure.

13 h 38 : le PIB de l’UE pourrait chuter de 4,2% en cas d’embargo total sur les énergies russes
L’arrêt des exportations énergétiques russes pourrait provoquer une contraction de 2,5 % à 4,2% à court terme du produit intérieur brut (PIB) de l’ensemble de l’Union européenne, souligne la Banque d’Espagne dans un rapport qui vient d’être publié. Toutefois, l’impact estimé pour la première année d’une éventuelle suspension des livraisons russes devrait diminuer par la suite, ce qui reflète la capacité d’adaptation croissante du bloc pour remplacer les importations en provenance de Moscou, relève la banque centrale.

13 h 23 : l’UE réticente à l’idée d’un embargo sur le gaz
Après l’accord sur un embargo pétrolier, l’embargo sur les achats de gaz à la Russie était dans tous les esprits , mais plusieurs dirigeants européens ont plaidé pour une « pause » et certains ont même exclu l’adoption d’une telle mesure. Le sixième paquet de sanctions « est un grand pas en avant. Et je pense que nous devrions faire une pause maintenant », a déclaré le Premier ministre belge Alexander de Croo à son arrivée pour la seconde journée du sommet à Bruxelles.

12 h 59 : les Russes contrôlent « une partie » de Severodonetsk
Le gouverneur de la région, Serguiï Gaïdaï, a indiqué sur Telegram que les forces russes contrôlent désormais « une partie » de Severodonetsk, ville de l’Est de l’Ukraine qu’elles pilonnent et essaient de prendre depuis des semaines.

Il a en outre précisé que les Russes « ne peuvent pas avancer librement », des combattants ukrainiens « restant toujours » dans la ville.

11 h 27 : deux soldats russes condamnés à 11 ans de prison
Un tribunal ukrainien a condamné à 11 ans et demi de prison deux soldats russes accusés d’avoir bombardé au lance-missile multiple deux villages dans la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays.

Alexandre Bobykine et et Alexandre Ivanov ont été reconnus coupable de « violation des lois et coutumes de la guerre », à l’issue d’un procès qui avait commencé mi-mai près de la ville de Poltava, selon l’agence Interfax-Ukraine, précisant que les deux accusés avaient « totalement reconnu leur culpabilité et dit qu’ils se repentaient ».

9 h 30 : « Tous les journalistes sont conscients des dangers »

4 h 45 : la Russie accentue la pression dans le Donbass
Les forces russes progressent dans l’est de l’Ukraine. Elles affrontent les forces ukrainiennes au cœur de Severodonetsk, qui est avec Lyssytchansk une ville-clé des parties du Donbass encore sous contrôle ukrainien.

L’armée russe tente d’encercler Severodonetsk et d’en prendre le contrôle depuis plusieurs semaines, dans une offensive qui s’est intensifiée ces derniers jours, face à laquelle le président Volodymyr Zelensky a reconnu que l’armée ukrainienne était en difficulté.

« La situation dans le Donbass reste extrêmement difficile. L’armée russe essaye d’y concentrer ses forces pour mettre de plus en plus de pression sur nos défenseurs », a déclaré le président ukrainien lundi soir.

Les forces russes visent à contrôler ce bassin minier, dont des forces séparatistes pro-russes appuyées par Moscou ont pris le contrôle partiel en 2014.

1 h 15 : l’UE exclut la Sberbank, principale banque russe, du système Swift
L’UE s’est accordée pour exclure la principale banque russe, la Sberbank, du système financier international Swift, dans le cadre de son sixième paquet de sanctions contre Moscou, ont annoncé lundi soir les dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles.

« Ce train de sanctions comprend des mesures percutantes comme le retrait de Swift de la plus grande banque russe, la Sberbank », a déclaré Charles Michel, le président du Conseil. Jusqu’à présent, sept établissements russes ont été privés d’accès à Swift, plateforme de messagerie sécurisée permettant des opérations cruciales comme des ordres de transferts de fonds entre banques.

0 h 22 : l’UE accorde 9 milliards d’euros à l’Ukraine pour ses besoins immédiats de liquidités
Les dirigeants des 27 pays membres de l’UE réunis en sommet à Bruxelles ont approuvé lundi l’octroi de 9 milliards d’euros au gouvernement ukrainien pour couvrir ses besoins immédiats en liquidités afin de faire fonctionner son économie, a annoncé le président du Conseil Charles Michel.

Kiev a chiffré ses besoins à 5 milliards de dollars par mois. Les financements européens prendront la forme de « prêts à longue maturité » avec des taux d’intérêts bonifiés, a-t-on précisé de source européenne.

23 h 52 : l’UE s’accorde pour réduire de plus des « deux tiers » ses importations de pétrole russe
L’Union européenne s’est entendue pour interdire plus des deux tiers des importations de pétrole russe dans le cadre d’un nouveau train de sanctions contre la Russie à la suite de l’offensive en Ukraine, a annoncé lundi soir via Twitter le président du Conseil européen, Charles Michel.

22 h 01 : ouverture d’une enquête après la mort du journaliste français
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre après la mort de Frédéric Leclerc-Imhoff, journaliste de BFMTV tué dans l’est de l’Ukraine alors qu’il accompagnait des civils à bord d’un bus humanitaire près de Severodonetsk.

L’enquête de flagrance confiée à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH) porte également sur « les blessures subies par son confrère Maxime Brandstaetter », présent avec lui lors du reportage, a précisé le Pnat.

AFP

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