Assemblée nationale ivoirienne : Bictogo candidat à la présidence

C’est la mesure phare d’un sixième paquet de sanctions – celle aussi qui a suscité le plus de controverses : d’ici la fin de l’année, l’Union européenne devrait être en mesure de réduire d’environ 90% ses importations de pétrole en provenance de la Russie.

Dans le détail, c’est pour le moment l’entrée de pétrole russe par voie maritime qui va être interdite, soit environ 2/3 du volume total des importations. Des pays enclavés comme la Hongrie, la République tchèque ou la Slovaquie pourront eux continuer à s’approvisionner par voie terrestre. Mais la Hongrie est le seul pays à avoir obtenu une exemption qui ne soit pas limitée dans le temps.

L’Ukraine regrette une « demi-mesure »
« Nous saluons ce sixième paquet de sanctions » a déclaré mardi matin l’ambassadeur ukrainien en Allemagne Andrij Melnyk sur les ondes du Deutschlandfunk. « C’est très important pour assécher tous les flux d’argent pour la Russie, afin que Poutine ne puisse plus financer cette guerre à cette échelle. (…) Cela dit, l’embargo pétrolier n’est qu’une demi-mesure car une partie des livraisons sera toujours possible via des oléoducs. Cela signifie que chaque jour, Poutine recevra des centaines de millions d’euros pour renforcer son armée »

Ces dernières semaines, la Hongrie en particulier s’était opposée à un embargo pétrolier total laissant entrevoir des fissures dans l’unité européenne qui règne depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, le 27 février. Une unité que Charles Michel, le président du Conseil européen, s’est empressé de rétablir au moins verbalement :

« Je pense que c’est un signal très fort que nous envoyons aujourd’hui parce que ces dernières heures, ces derniers jours, il y a eu des spéculations sur le risque d’un manque d’unité de l’Union européenne. Je pense que, plus que jamais, il est important de montrer que nous sommes capables d’être forts, que nous sommes capables d’être fermes, que nous sommes capables de tenir bon pour défendre nos valeurs, pour défendre nos intérêts. »

La Sberbank exclue de Swift
L’embargo sur le pétrole est la mesure phare d’un sixième paquet de sanctions contre la Russie. Un sixième paquet qui comprend également l’exclusion de trois banques russes du système financier international Swift dont la Sberbank qui est l’établissement principal de la Russie. Et puis les dirigeants européens ont également approuvé l’octroi de neuf milliards d’euros au gouvernement ukrainien afin de faire fonctionner l’économie du pays.

Au deuxième jour de ce sommet européen, les 27 devaient se pencher sur d’autres sujets épineux : comment se passer du gaz russe ? Et comment exporter le blé stocké en Ukraine et ainsi éviter une crise alimentaire mondiale majeure ? A ce propos, Macky Sall, le président de l’Union africaine a rappelé l’urgence de tout faire pour libérer les stocks de céréales disponibles en Ukraine et dont le continent est particulièrement dépendant.

DW

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