Ce n’est pas encore l’été mais le mercure s’affole déjà: un record de chaleur pour un mois de juin a été enregistré samedi au Cap Corse, dans le nord de l’île de Beauté, avec 37,4 degrés, selon Météo-France.
C’est d’ailleurs la première fois de 2022 que le thermomètre atteint 37°C n’importe où en France métropolitaine, du moins sur le réseau principal de stations de Météo-France, a précisé à l’AFP un porte-parole.
« Vers 14h, la T°C a atteint des sommets au Cap #Corse avec 37 degrés, nouveau record mensuel pour un mois de juin devant les 36,6°C du 30 juin 2019 », affirme Météo-France sur Twitter.
Météo-France a ensuite confirmé à l’AFP que la température au Cap Corse était montée à 37,4°C, selon les relevés disponibles à 16H00.
Tous mois confondus, au Cap Corse, il s’agit de la huitième valeur la plus élevée relevée sur cette station ouverte en 1917. Les sept autres avaient toutes été relevées entre la fin juillet et début août.
« Il fait une chaleur terrassante aujourd’hui. Je reste cloîtrée à l’intérieur. Le linge sèche en cinq minutes, on est plus habitué à ces température durant les mois de juillet et août qu’en juin », a indiqué à l’AFP Elizabeth Lembezat, retraitée dans la commune littorale de Macinaggio, à l’extrémité nord du Cap Corse.
« Le fait de battre en début de mois une valeur sur une station aussi ancienne et emblématique est époustouflant et traduit également l’anomalie chaude de surface en Méditerranée. Inquiétant pour l’été à venir », estime sur Twitter l’ingénieur prévisionniste Gaétan Heymes.
A Ajaccio, il a fait 37,1°C. Quelques gouttes de pluie sont tombées dans la matinée sur la plus grande ville corse, laissant des traces de poussières marron sableuse et l’atmosphère était lourde et chaude dans l’après-midi, selon une correspondante de l’AFP.
Le record au Cap Corse intervient au lendemain du bilan dressé par Météo-France pour le printemps (mars-avril-mai). Pendant cette période, le déficit de précipitations a été de 45% par rapport à la normale, se classant au troisième rang des printemps les plus secs depuis le début du XXe siècle, derrière 2011 et 1976, année de sécheresse historique.
Il s’est également classé troisième printemps le plus chaud. Le mois de mai a notamment été le plus chaud jamais enregistré, avec une température moyenne de 17,8°C, un degré de plus que le précédent record de mai 2011, équivalente à un mois de juin.
Dans un contexte de réchauffement climatique qui accentue la fréquence, l’intensité et la durée des sécheresses, Météo-France table ainsi sur un été (juin-juillet-août) chaud et sec.
Météo-France a par ailleurs placé 65 départements allant du Sud-Ouest au Nord et à l’Est en vigilance orange pour orages jusqu’à dimanche matin.
« Le risque de grosse grêle est important, en particulier sur le Sud-ouest et le Massif central », selon l’organisme.
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