Les Etats-Unis accusent Poutine de voler le blé ukrainien…

US Secretary of State Antony Blinken holds a joint press conference with NATO Secretary General Jens Stoltenberg in the Benjamin Franklin Room of the State Department in Washington, DC, on June 1, 2022. (Photo by Stefani Reynolds / AFP)

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a jugé lundi « crédibles » les informations selon lesquelles la Russie « vole » les exportations de céréales ukrainiennes, bloquées en raison du conflit, « pour les vendre à son propre profit ».

« Tout cela est délibéré », a-t-il dit lors d’une conférence virtuelle sur l’insécurité alimentaire, accusant le président russe Vladimir Poutine de faire du « chantage » pour obtenir une levée des sanctions internationales contre l’invasion de l’Ukraine.

Il a estimé que Moscou avait en outre commencé à garder ses propres exportations de nourriture, après avoir imposé un « blocus naval en mer Noire qui empêche les récoltes ukrainiennes d’être acheminées » à travers le monde.

Le New York Times a rapporté que Washington avait averti mi-mai 14 pays, principalement en Afrique, que des cargos russes transportaient des « céréales ukrainiennes volées ». Antony Blinken a fait référence à cet article du quotidien américain, sans toutefois confirmer directement l’alerte adressée aux pays africains.

L’ambassadeur d’Ukraine à Ankara avait accusé dès vendredi la Russie de « voler » et d’exporter des céréales ukrainiennes notamment vers la Turquie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit lundi que 20 à 25 millions de tonnes de céréales étaient actuellement bloquées en Ukraine en raison de la guerre, un volume qui pourrait tripler d’ici l’automne.

« Nous avons besoin de couloirs maritimes et nous en discutons avec la Turquie et le Royaume-Uni » ainsi qu’avec l’ONU, a-t-il affirmé.

Le conflit russo-ukrainien oppose depuis le 24 février deux superpuissances céréalières – la Russie et l’Ukraine assurent à elles deux 30% des exportations mondiales de blé. Il a provoqué une flambée des cours des céréales et des huiles, dont les prix ont dépassé ceux atteints pendant les printemps arabes de 2011 et « les émeutes de la faim » de 2008.

afp

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