Un tribunal algérien a condamné, ce jour, Saïd Bouteflika et Ali Haddad, à des peines respectives de 8 ans et 4 ans de prison ferme. Dans cette affaire, ils sont poursuivis pour des faits de corruption. Le parquet avait requis 10 ans de prison ferme contre les deux prévenus.
Le frère cadet de l’ex-Président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui purge déjà une peine dans une autre affaire, a été condamné, ce lundi 6 juin 2022, à une peine de huit ans de prison ferme pour des faits de corruption. Son co-accusé, l’ancien chef du patronat algérien, Ali Haddad, a aussi été condamné, mais à une peine moins lourde de 4 ans de prison ferme.
Le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, qui a prononcé le verdict, poursuit en outre les prévenus pour trafic d’influence, abus de fonction, blanchiment d’argent et non déclaration de biens. Les deux accusés ont également été condamnés à verser des amendes au Trésor public algérien. A noter que lors de son réquisitoire, le parquet avait évoqué 10 ans de prison ferme contre Saïd Bouteflika, 64 ans, et Ali Haddad 57 ans.
Notons par ailleurs qu’en janvier 2021, Ali Haddad, ancien dirigeant de la principale organisation patronale algérienne, le Forum des chefs d’entreprises, a été condamné dans d’autres affaires de corruption dans lesquelles, il a été condamné à une peine de 4 ans de prison. Pour sa part, Saïd Bouteflika traîne un chapelet de condamnations pour diverses poursuites.
Par exemple fin octobre dernier, Saïd Bouteflika, contre qui une peine d’emprisonnement de sept ans avait été requise par le tribunal criminel de Dar El Beida, à l’Est d’Alger, avait bénéficié d’une réduction de peine et écopé de deux ans de prison ferme. Le conseiller de l’ancien chef d’Etat était poursuivi, entre autres, pour «entrave au bon déroulement de la justice».
À rappeler que lors du procès en appel lié à «l’atteinte à l’autorité de l’armée» et «complot contre l’autorité de l’État», le 2 janvier 2021, ouvert par le tribunal militaire de Blida Saïd Bouteflika, s’était dédouané en affirmant : «je n’ai jamais utilisé le sceau de la présidence de la République parce que je n’étais qu’un simple conseiller du Président qui gérait le pays». A l’issue de ce procès, le tribunal militaire avait prononcé son acquittement.
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