Alors qu’il veut rentrer en France où il vit depuis 1982, le réalisateur marocain Ali Essafi est actuellement bloqué au Sénégal, où il s’était rendu pour participer à la Biennale d’Art de Dakar. Alors qu’il a perdu sa carte de résidence, le consulat de la France dans ce pays lui ferme ses portes et le traite comme… un moins que rien.
Il devait rentrer en France, le jeudi 26 mai, seulement le réalisateur marocain Ali Essafi n’arrive toujours pas à quitter le Sénégal, où il est arrivé le 19 mai dernier. La veille de son départ, il a perdu sa carte de résidence, qu’il a «cherchée partout, en vain». Dans une confidence au Courrier de l’Atlas, il raconte : «comme le lendemain, c’était le jeudi de l’ascension, j’ai attendu le vendredi pour me rendre à l’ambassade de France. Mais on ne m’a pas laissé entrer dans les locaux».
Racontant sa mésaventure qui est loin de connaître son épilogue, Ali Essafi déplore : «J’avais beau leur expliquer mon cas, ils m’ont répété qu’il fallait prendre rendez-vous avant». Se voyant obligé de s’exécuter, il entre en contact avec «Visa France Sénégal», la société privée en charge des demandes de visas pour le compte de l’Ambassade de France au Sénégal, un responsable lui explique qu’il va devoir suivre la procédure habituelle. Ce qui a fini par l’agacer. «Je suis traité comme n’importe quelle personne qui veut aller en France pour la première fois», dénonce-t-il.
Pourtant, insiste-t-il, «je suis résident permanent depuis 40 ans dans un pays où je paie mes impôts et où j’ai la charge de ma fille de 7 ans qui ne comprend pas pourquoi son papa ne revient pas à la maison». En plus de brandir la menace de porter plainte contre l’État français, le réalisateur marocain a une idée pour solutionner pour de bon cette situation. « Je vais demander ma nationalité française, parce que je ne veux plus prendre le risque d’être séparé de ma fille».
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