Les autorités ont présenté leurs condoléances aux familles des victimes, et ont déclaré avoir suspendu les quatre militaires. Une enquête a été ouverte sur les circonstances de ce drame.
Neuf civils, dont un bébé, ont été tués le 1er juin par des soldats dans le nord-ouest anglophone du Cameroun, en proie depuis cinq ans à une guerre meurtrière entre l’armée et des séparatistes, a annoncé mardi le ministère de la Défense.
Quatre soldats recherchaient un des leurs porté disparu quand ils ont fait face à « un groupe de villageois survoltés », à Missong, un hameau de la région du Nord-Ouest, écrit le ministère dans un communiqué.
Ils ont tiré « dans une réaction inappropriée, inadaptée à la circonstance et manifestement disproportionnée » et tué quatre femmes, quatre hommes et une fillette de 18 mois, selon le ministère qui parle de « méprise » et assure que les quatre militaires sont « aux arrêts ».
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone du Cameroun, sont le théâtre d’une guerre entre des groupes armés séparatistes et des forces de sécurités massivement déployées, un conflit qui a fait plus de 6 000 morts depuis fin 2016 et forcé à se déplacer plus d’un million de personnes, selon l’ONG International Crisis Group (ICG).
Une partie de la population anglophone s’estime ostracisée par la majorité francophone de ce pays dirigé d’une main de fer depuis près de 40 ans par le président Paul Biya, 89 ans. Les rebelles séparatistes comme les militaires et les policiers sont régulièrement accusés par l’ONU et les ONG internationales de crimes contre les civils.
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