Prix des carburants : Les professionnels menacent d’une grève, le gouvernement rassure

Hand Pumping Gasoline With Refueling gun at gas station

Les syndicats du secteur des transports au Maroc ne décolèrent pas face à la flambée des prix des carburants, malgré le lancement, ce mercredi, d’un soutien supplémentaire aux professionnels du transport par le gouvernement. Ainsi, alors que plusieurs plaintes faisant état de la non-réception du soutien alloué ont été déposées, les professionnels du secteur ont exprimé, cette semaine, leur étonnement du «silence du gouvernement face aux hausses successives du prix des carburants».

Dans des déclarations à la presse, Mustapha El Karkouri, secrétaire général du syndicat national des transports routiers de marchandises (UNTM) a estimé que le soutien accordé par le gouvernement «n’a pas résolu le problème». «Certains professionnels considèrent qu’il a encore aggravé la crise, avec la preuve que il ne couvre pas l’augmentation du prix du carburant pour les professionnels qui parcourent de longues distances», a-t-il expliqué. Le syndicaliste a plaidé pour «un plafonnement des prix au profit des professionnels», afin de préserver le pouvoir d’achat et conserver une marge pour les transporteurs face à la flambée des prix des carburants.

De son côté, Mounir Benazzouz, secrétaire général national des professionnels du transport routier, a confirmé que «les professionnels auront recours à des mesures de protestation après l’Aïd al Adha si le gouvernement ne résout pas ces problèmes». «La principale exigence est de s’asseoir à la table de dialogue pour discuter d’une solution radicale au problème du carburant, quelle que soit l’opération de subvention, qui ne représente qu’une toute petite partie de la solution», a-t-elle ajouté.

Hier, lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, la ministre de l’Économie et des finances, a affirmé que le gouvernement ne subventionnera pas les prix des carburants, car «le budget du Maroc ne le permet pas». Elle a rappelé que l’exécutif a opté pour un soutien au secteur des transports et qu’il s’agit d’une «crise mondiale» que le pays est tenu de «gérer» sans pour autant délaisser les chantiers du programme gouvernemental.

yabi

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